Capture d'écran.
L'association LebMash (Lebanese Medical Association for Sexual Health) a diffusé il y a une semaine une courte vidéo d'animation intitulée "Shu el Sabab?" (Pour quelle raison?) visant à sensibiliser les Libanais sur l'homosexualité. Cette vidéo de moins de quatre minutes a été relayée sur les réseaux sociaux et vue plus de 2.000 fois.
La vidéo, financée par l'Ambassade de Suisse au Liban et réalisée par Jessica Azar, met en scène Rami, un jeune Libanais qui décide de faire son coming-out. Ses parents s'accusent alors mutuellement d'être responsables de l'orientation sexuelle de leur fils. "On dirait que c'est à la mode ces derniers temps", affirme la maman de Rami. "Demain je lui apprendrai à parler aux filles", rétorque son papa. Rami est hanté par toutes les phrases qu'un homosexuel pourrait entendre lorsqu'il fait son coming-out. Il décide alors de se rendre, accompagné de ses parents, chez une psychiatre. Cette dernière leur explique que l'homosexualité n'est pas une maladie et que changer l'orientation sexuelle d'une personne peut lui faire du mal.
"Shu el Sabab?" est la question que l'on "pose le plus souvent" face à un cas d'homosexualité, explique l'association sur sa page Facebook. A travers ce court-métrage, LebMash espère donc "sensibiliser le public au sujet de l'homosexualité, ses +causes+ et le danger potentiel des thérapies de conversion".
Citant une récente étude du Gender & Sexuality Resource Center (GSRC), elle rappelle que 72% de la population libanaise perçoit l'homosexualité comme une maladie mentale.
"Certains professionnels de la santé mentale au Liban continuent de pratiquer diverses formes de thérapie de conversion et vont à l'encontre des recommandations des organisations professionnelles de santé mentale internationale et libanaise", dénonce également LebMash.
En 2013, l'Association libanaise de psychologie (LPA) et la Société libanaise de psychiatrie (LPS) avait exprimé leur rejet des thérapies de conversion, soulignant que "l'homosexualité n'est pas une maladie mentale et donc ne nécessite pas de traitement".
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commentaires (3)
c'est de la novlangue médicale ..si un dérèglement hormonal et/ou un différenciel émotionnel, ou une déficience psychique quelconque etc. ... ne sont pas des maladies en elle même ,elle peuvent en être porteuse des germes d'autre maladies avérée ...sinon , les psy vont fermé boutique....et pas de détection préventive possible ...
M.V.
09 h 16, le 19 janvier 2016