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Moyen Orient et Monde

Débat sur le port de la kippa face à la menace terroriste et l’antisémitisme

L'attaque à la machette d'un enseignant juif par un adolescent projihadiste a lancé en France un vif débat sur le port de la kippa et le sentiment de certains juifs de devoir « se cacher » face à la menace terroriste et antisémite.
Le lycéen turc d'origine kurde arrêté pour cette agression à Marseille a été inculpé pour tentative d'assassinat. Dès son interpellation lundi, le suspect, âgé de 15 ans, avait affirmé avoir agi « au nom d'Allah » et du groupe État islamique (EI). « Je ne regrette rien, j'en suis fier », a-t-il soutenu, affirmant avoir « honte de ne pas avoir tué » sa victime qui portait la kippa, selon une source proche de l'enquête.
Un an après l'attaque jihadiste contre un supermarché cacher de Paris, l'agression de Marseille a ravivé les inquiétudes de la communauté juive de France, la plus importante d'Europe (entre 500 000 et 600 000 membres) et la troisième au monde derrière Israël et les États-Unis. Le président du consistoire de Marseille, Zvi Ammar, a donc conseillé mardi aux juifs de la ville de ne plus porter la kippa dans la rue, par sécurité, mais son appel a été récusé par les principaux représentants du judaïsme français.
« Touche pas à ma kippa », a répliqué le président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui, en souhaitant que « l'ensemble de la société réagisse et soutienne la liberté de conscience ». « Nous ne devons céder à rien, nous continuerons à porter la kippa », a défendu le grand rabbin de France, Haïm Korsia. « Il est insupportable dans notre pays que des citoyens se voient inquiétés, agressés, frappés en raison de leurs choix religieux » et qu'ils « puissent en tirer la conclusion qu'il faudrait se cacher », a également réagi le président français François Hollande.
La classe politique s'est aussi saisie de cette question, nombre de responsables appelant à ne pas céder à la peur. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a affiché « la détermination de l'État à protéger tous ses enfants » et « la liberté de culte », et garanti qu'un « haut niveau de protection sera maintenu » autour des lieux de vie de la communauté juive (synagogues, écoles, centres communautaires), placés sous sécurité renforcée depuis les attentats jihadistes de janvier 2015 à Paris. Quatre juifs avaient été abattus dans l'une de ces attaques, qui avait visé un supermarché cacher de la capitale le 9 janvier, deux jours après la tuerie au siège du journal satirique Charlie Hebdo.

L'attaque à la machette d'un enseignant juif par un adolescent projihadiste a lancé en France un vif débat sur le port de la kippa et le sentiment de certains juifs de devoir « se cacher » face à la menace terroriste et antisémite.Le lycéen turc d'origine kurde arrêté pour cette agression à Marseille a été inculpé pour tentative d'assassinat. Dès son interpellation lundi, le...

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