La treizième séance du dialogue national a débuté lundi vers midi à Aïn el-Tiné et a été levée moins de trois heures plus tard. Une quatorzième séance de dialogue doit avoir lieu le 27 janvier.
Cette réunion de dialogue s'est ouverte en présence notamment du président des Kataëb, Samy Gemayel. Étaient toutefois absents le leader du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, le général Michel Aoun ainsi que le chef des Marada, Sleiman Frangié. Le premier était représenté par le leader du Courant patriotique libre, Gebran Bassil et le second par l'ancien ministre Youssef Saadé.
Il semble, vu les déclarations faites à l'issue de la réunion, que deux sujets principaux ont été abordés : la position adoptée dimanche par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, à la réunion de la Ligue arabe au Caire dans un premier temps et la possibilité de la tenue d'un Conseil des ministres dans un second temps.
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En quittant Aïn el-Tiné, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a indiqué dans une déclaration à la presse que les leaders réunis ont écouté les explications du ministre des Affaires étrangères concernant la position qu'il avait adoptée la veille, lors du conseil extraordinaire de la Ligue arabe. Lors de cette réunion, qui s'était tenue au Caire, M. Bassil avait opté pour une politique de distanciation alors que les pays de la Ligue exprimaient leur "solidarité totale" avec l'Arabie saoudite face aux "actes hostiles et provocations de l'Iran". "Nous le comprenons", a assuré M. Joumblatt, affirmant que "le dialogue et la solidarité sont importants".
"Le dialogue est très important (...) nous ne pouvons y échapper. Nous avons entendu les clarifications de M. Bassil et nous le comprenons", a également assuré Talal Arslane, député d'Aley.
"Nous nous sommes mis d'accord sur la nécessité d'activer l'action du gouvernement et que nous n'avons pas besoin d'un discours qui nuise au pays, a de son côté déclaré le député Ali Fayad. " Tout est paralysé", a lancé à la presse le ministre du Tourisme Michel Pharaon. "Nous avons demandé un Conseil des ministres pour déterminer la question de la distanciation en raison des conflits qui ont lieu dans la région et de la tension entre le Courant du Futur et le Hezbollah", a-t-il poursuivi.
"Il y a du sérieux mais nous stagnons dans le dialogue", a pour sa part affirmé l'ancien Premier ministre Nagib Mikati. L'ancien député Michel el-Murr a de son côté jugé que la séance était "positive de manière générale". "Nous nous sommes mis d'accord de résoudre toutes les questions qui entravent à la tenue d'un Conseil des ministres",a-t-il affirmé.
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commentaires (4)
Dommage ! Au moins chez les "ca(l)nins", eux, leurs queues remuent toutes seules !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
16 h 20, le 12 janvier 2016