Le président du conseil politique du Hezbollah, Ibrahim Amin Sayyed, a réaffirmé mardi, à l'issue de sa rencontre avec le patriarche maronite, Mgr Bechara Raï, à Bkerké, le soutien du parti à la candidature du chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, à l'élection présidentielle.
Ces dernières semaines, Mgr Raï a appelé à plusieurs reprises les parties prenantes à envisager avec sérieux l'initiative lancée par le leader du Courant du Futur, Saad Hariri, visant à élire le chef des Marada, Sleiman Frangié, à la présidence.
"Engagés envers Aoun"
"Nous considérons que l'action politique doit être basée sur l'éthique, et pas sur des mensonges ou des manœuvres. Par conséquent, après nous être engagés à soutenir la candidature de M. Aoun à la présidence, nous ne pouvons pas revenir sur notre position, même en fonction de nouvelles données, et renoncer à notre engagement moral envers lui", a déclaré M. Sayyed, à la tête d'une délégation du parti.
"Personne ne nous oblige à le soutenir", a ajouté le responsable du Hezbollah, soulignant que ce soutien est le produit d'un choix libre. "Nous n'accepterons pas que d'autres concluent un accord politique et nous demandent ensuite de convaincre Michel Aoun de se retirer la course à la présidentielle", a-t-il prévenu, faisant référence à l'initiative Frangié, au menu des discussions entre le patriarche maronite et la délégation du parti chiite.
"La patriarche comprend parfaitement notre position et ne nous a pas demandé de revenir sur nos positions", a indiqué M. Sayyed, assurant que le prélat a demandé au Hezbollah "d’œuvrer à la protection de l'intégrité du Liban et de jouer un rôle facilitateur au niveau du dossier de la présidentielle.
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Accord sur le principe de l'initiative
"Nous comprenons que, de part sa stature religieuse et nationale, le patriarche tienne à cette initiative, portant sur l'élection d'un président de la République et un renforcement des institutions, en ce sens qu'elle puisse protéger le Liban et les Libanais", a assuré M. Sayyed.
"Nous sommes d'accord avec le patriarche sur cette idée. Il est nécessaire d'élire un président en raison de son importance et son impact sur le Liban, tant sur le plan interne que face aux menaces venant de l'étranger", a-t-il ajouté.
Dimanche dernier, Mgr Béchara Raï avait opéré une distinction entre l'initiative en tant que telle et le nom du chef des Marada Sleiman Frangié. "Lorsque nous disons que la nouvelle initiative visant à l'élection d'un président de la République est sérieuse, nous distinguons entre l’initiative en tant que telle et le nom proposé", a déclaré Mgr Raï.
La magistrature suprême est vacante depuis le 25 mai 2014, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. La dernière séance électorale au Parlement ayant à nouveau échoué faute de quorum, un nouveau scrutin a été fixé au 7 janvier.
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09 h 45, le 30 décembre 2015