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Lifestyle - La bonne nouvelle du lundi

L’AUB, meilleure université de la région pour son engagement civique

Crise des déchets, attentats, coupures d'électricité, malaise social, clivages politiques accrus, tensions communautaires... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, « L'Orient-Le Jour » se lance
un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Le 28 novembre, au Caire, l’AUB a été reconnue comme étant la meilleure université de la région pour son engagement civique. Photo fournie par l’AUB

Des étudiants engagés, des professeurs impliqués, des initiatives créatives, des solutions innovantes et des partenariats à en revendre. C'est grâce à tout cela que l'Université américaine de Beyrouth (AUB), représentée par son Centre pour l'engagement civique et le service communautaire (Center for Civic Engagement & Community Service, CCECS), vient d'être reconnue comme étant la meilleure université de la région pour son engagement civique.

Depuis 2008, le CCECS œuvre à transmettre aux étudiants de l'AUB le sens du service communautaire et de l'engagement au sein de la société. Et pour la première fois, le 28 novembre, le centre a reçu une distinction plaçant l'AUB au top des universités de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) dans le domaine civique. Ce prix a été remis aux représentants de l'AUB, dont Rabih Shibli, directeur du centre, lors de la première compétition régionale organisée par Ma'an Arab University Alliance, à l'Université américaine du Caire.

L'Alliance Ma'an est une plate-forme régionale, filiale du réseau international Talloires (une alliance de 304 universités), basée à l'Université américaine du Caire. Fondée en 2008, cette alliance rassemble les dirigeants d'universités, les professeurs et les étudiants autour d'une vision commune de la responsabilité civique au sein des campus arabes.

«En reconnaissant l'engagement civique de l'AUB, ce prix engage encore plus l'université dans sa mission », affirme M. Shibli à L'Orient-Le Jour. Pour lui, « cette distinction est une reconnaissance des efforts entrepris par l'université et son corps académique».

Lors de l'année universitaire 2014-2015, 2 000 étudiants et plus d'une vingtaine de professeurs étaient impliqués dans des initiatives civiques et le centre s'est associé à plus de 200 organisations. Campagnes de sensibilisation, bénévolat, projets de développement communautaire... Les engagements de l'AUB tournent autour du même objectif: œuvrer pour un changement dans les milieux les plus défavorisés au Liban.

À titre d'exemple, précise M. Shibli, le CCECS a lancé le projet «Syria Relief» afin d'aider les réfugiés syriens qui vivent dans des conditions précaires. Dans le cadre de ce projet nommé «Ghata» (couverture, en arabe), un abri a été élaboré. Construit à partir de matériaux disponibles au Liban, il est simple à monter, à démonter et à transporter et résiste aux conditions météorologiques difficiles tout en étant respectueux de l'environnement, affirme le directeur du centre. Le premier prototype a été présenté en août 2013 à Sarafand au Liban-Sud.

Le modèle Ghata

Quatorze membres du corps professoral de l'AUB et plus de 200 étudiants, dont de futurs architectes et
paysagistes, ont été directement impliqués dans ce projet. Dernièrement, indique M. Shibli, le HCR a adopté le modèle Ghata dans la Békaa.
En mai 2014, grâce à une association du CCECS avec le ministère des Affaires sociales et l'ONG Kayany (fondée par Nora Joumblatt), six établissements scolaires pouvant chacun accueillir 700 élèves, ainsi qu'un centre de formation professionnelle, financé et inauguré en juillet 2015 par le Prix Nobel de la paix Malala Yousafzai, ont vu le jour.
C'est entre autres, grâce à ce projet, que l'AUB a retenu l'attention du jury, composé de quatre académiciens, qui a salué l'université pour son approche innovatrice, créative et multidisciplinaire. L'AUB, seule université libanaise qui a participé à la compétition, était en concurrence avec des universités du Qatar, du Maroc, de Palestine et d'Égypte. C'est l'Université du Qatar qui a remporté la seconde place.
Pour M. Shibli, « au Liban, l'engagement civique n'est malheureusement pas considéré comme une composante essentielle du développement académique, bien que nous vivions dans une région empêtrée dans plusieurs crises». «Mais, ajoute-t-il, il est impératif d'établir des centres d'engagement civique afin de bâtir un pont entre le monde universitaire et le monde réel.»


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