Un mandat d'arrêt a été délivré lundi par le juge Zaher Hamadé contre Hannibal Kadhafi, l'un des fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Hannibal est mis en examen, accusé pour avoir caché des informations sur la disparition de l'ancien président du Conseil supérieur chiite, l'imam Moussa Sadr, disparu au cours d'une visite en Libye en 1978.
Il est arrivé plus tôt dans la journée au Palais de Justice de Beyrouth pour être interrogé lundi pendant plus de trois heures par le juge Hamadé, chargé du dossier de Moussa Sadr. Hannibal avait les deux yeux au beurre noir et marchait difficilement, selon une journaliste de l'AFP sur place. Il a été autorisé à parler quelques minutes au téléphone avec sa femme libanaise, Aline Skaf.
Hannibal avait été brièvement enlevé vendredi dernier par un groupe armé non identifié au Liban, dans la région de la Békaa, alors qu'il venait de Syrie. Il était apparu vendredi soir sur une vidéo diffusée par la chaîne libanaise al-Jadeed pour affirmer qu'il "se portait bien". La provenance et la date de la vidéo n'ont pas été précisées. Dans cette vidéo, Hannibal Kadhafi appelait "tous ceux qui ont des preuves au sujet du dossier de Moussa Sadr à les présenter sans tarder".
Après avoir été libéré par ses ravisseurs et laissé sur la route de Baalbeck-Homs, dans la Békaa-nord, Hannibal Kadhafi avait ensuite été pris en charge par les SR des FSI qui l'ont interrogé.
(Pour mémoire : Moussa Sadr a été "liquidé", deux heures et demie après son arrivée en Libye)
Né en 1975, Hannibal est marié avec une mannequin libanaise. Il avait défrayé la chronique en 2008, sous le règne de son père, après avoir été accusé en Suisse de violences sur des domestiques.
En 1978, le charismatique imam chiite avait été officiellement invité en Libye, où il était arrivé au mois d'août de cette année, accompagné de son bras droit et d'un journaliste. Ils n'ont plus donné signe de vie depuis. Tripoli a toujours affirmé que l'imam avait quitté la Libye pour l'Italie. Depuis, la communauté chiite libanaise tient pour responsable de sa disparition l'ancien dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi.
Le juge Hassan el-Chami, rapporteur du comité national chargé du suivi de l'affaire de la disparition de l'imam Sadr, a assuré vendredi soir que le comité n'est pas impliqué dans cette affaire.
Après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, certains de ses enfants comme Hannibal, Mohammed et Aicha ainsi que sa femme Safia s'étaient dans un premier temps réfugiés en Algérie. Deux autres fils Saadi et Seif al-Islam sont détenus en Libye et trois autres Mouatassim, Seif al-Arab et Khamis ont été tués lors de la révolte libyenne.
Pour mémoire
La famille insatisfaite des efforts étatiques
Moussa Sadr serait-il décédé de "causes naturelles" en 1998 ?
Il est arrivé plus tôt dans la...
commentaires (5)
mais effectivement, certain font pression sur d'autres a travers lui !! il n'a rien a avoir avec ce qui c'est passer .. il detient peut etre des infos mais le condamner se serait depasser ses prérogatives !! a mon avis il doit dire ce qu'il sait et puis basta le relacher .. la maniere dont il a etait tabasser ET KIDNAPPER prouve qu'il existe au liban un ETAT PARALLELLE A L'ETAT LIBANAIS ET CELA LES PERSONNES QUI SUPPORTE CES AGISSEMENT N'ONT RIEN COMPRIS A LA GUERRE DU LIBAN !!!
Bery tus
17 h 41, le 15 décembre 2015