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Moyen Orient et Monde - Conflit

Possible trêve dans une semaine au Yémen

Le cessez-le-feu de sept jours coïncidera avec les négociations de paix en Suisse, dont l'ouverture est prévue le 15 décembre.

L’aviation de la coalition arabe a mené hier de nouveaux raids autour de Taëz, troisième ville du Yémen. La localité pâtit en outre d’intenses combats meurtriers. Ahmad al-Basha/AFP

Le pouvoir au Yémen a annoncé hier qu'un cessez-le-feu de sept jours, éventuellement renouvelable, pourrait entrer en vigueur dès l'ouverture prévue le 15 décembre en Suisse de négociations avec les rebelles. La perspective d'une trêve, tant espérée dans un pays meurtri par la guerre qui affecte 80 % de la population, est apparue sur fond de montée du jihadisme qui risque de plonger le Yémen davantage dans le chaos.
Après de longues tractations avec le camp du président Abed Rabbo Mansour Hadi et les rebelles chiites houthis, le médiateur de l'Onu, Ismaïl Ould Cheikh Ahmad, a convoqué lundi pour le 15 décembre en Suisse des pourparlers de paix, en faisant état d'une possible trêve parallèle dans les combats. « Un accord sur un cessez-le-feu convenu entre le gouvernement et les (rebelles) putschistes doit entrer en vigueur le 15 décembre avec le début des pourparlers », a confirmé le ministre des Affaires étrangères Adel Malak al-Mekhlafi, chef de la délégation gouvernementale à ces négociations.

Bonnes intentions
« L'accord prévoit un cessez-le-feu de sept jours », et la trêve « sera supervisée par l'Onu et peut être prolongée si elle est respectée », a précisé une source au cabinet de M. Hadi, citant une lettre adressée par le chef de l'État au Conseil de sécurité de l'Onu. Selon cette source, le pouvoir attend des houthis qu'ils se conforment aux clauses de la résolution 2216 du Conseil de sécurité leur ordonnant de se retirer des territoires conquis et de restituer les armes lourdes. L'accord prévoit que les rebelles « lèvent le siège des villes, assurent l'entrée de l'aide humanitaire et la libération des détenus militaires et politiques », a ajouté la même source. « En respectant le cessez-le-feu, les houthis témoigneront de leurs bonnes intentions pour aller de l'avant dans l'examen du mécanisme d'application de la 2216 », a encore estimé la source au cabinet présidentiel.
Une cessation des hostilités est indispensable pour « créer un environnement propice aux discussions de paix », a souligné le médiateur de l'Onu, précisant dans un communiqué qu'il s'agirait de consultations « directes » entre les protagonistes. Seules les parties yéménites en conflit participeront aux négociations qui « dureront aussi longtemps que nécessaire », a affirmé Ismaïl Ould Cheikh Ahmad. Deux précédentes tentatives de l'Onu de réunir les protagonistes avaient échoué.

Combats meurtriers
En attendant la trêve et les pourparlers de paix, les violences se poursuivent dans le pays. L'aviation de la coalition arabe a mené de nouveaux raids autour de Taëz, troisième ville du Yémen, en appui aux forces progouvernementales qui tentent de lever le siège de la cité imposé par les houthis. Au moins quatre civils ont été tués dans des bombardements rebelles de quartiers résidentiels de Taëz alors que 13 combattants, dont 9 houthis, ont péri dans des affrontements, selon des sources militaires.
Le conflit, qui a fait plus de 5 700 morts depuis mars dernier, dont près de la moitié des civils, s'est totalement enlisé. Une situation exploitée par les jihadistes du groupe État islamique (EI) et ceux du réseau rival el-Qaëda, déjà implanté au Yémen, qui s'attaquent aux symboles de l'État et sèment la terreur. « La guerre récente ne bénéficie qu'aux groupes comme el-Qaëda et l'EI, et nous amène à un danger plus grave qui est celui du développement du terrorisme », avait averti fin octobre le médiateur de l'Onu.

(Source : AFP)

Le pouvoir au Yémen a annoncé hier qu'un cessez-le-feu de sept jours, éventuellement renouvelable, pourrait entrer en vigueur dès l'ouverture prévue le 15 décembre en Suisse de négociations avec les rebelles. La perspective d'une trêve, tant espérée dans un pays meurtri par la guerre qui affecte 80 % de la population, est apparue sur fond de montée du jihadisme qui risque...
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