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Culture - Reconnaissance

La voie chantée de Noha Hatem

Depuis 25 ans, la fondatrice de la Chanterie de Beyrouth inculque sa passion aux enfants.

« La vie serait trop triste sans chant et musique !» Photo Michel Sayegh

Noha Hatem a la passion du chant. Chef de chœur d'enfants et directrice de la Chanterie de Beyrouth, elle sera décorée aujourd'hui par l'ambassadrice d'Espagne, Milagros Hernando. C'est que les élèves de Noha Hatem chantent dans toutes les langues, notamment en espagnol.
L'aventure a commencé il y a 25 ans. Diplômée en histoire et géographie de l'École des lettres de Beyrouth, Noha Hatem est arrivée par hasard au métier qu'elle exerce actuellement, celui d'apprendre aux enfants à chanter. « Je grattais une guitare... On m'a proposé de prendre en charge un petit groupe d'enfants et de jeunes, et de chanter à la télé », dit-elle.
Très vite, le groupe sort un disque et Noha Hatem décide d'approfondir ses connaissances en musique et en chant. Elle suit des cours de pédagogie musicale et de direction de chorale d'enfants en France. Elle rentre à Beyrouth, enseigne dans les écoles de la ville, puis crée sa Chanterie. Elle enchaîne ensuite les séminaires et les formations, de Tokyo à Paris, et met en pratique ce qu'elle a appris avec les enfants de la Chanterie de Beyrouth.
Cette dernière gagne en renommée. Entre les efforts de sa directrice et la motivation de ses enfants, le chœur donne des concerts en ville. Certains récitals sont sponsorisés par les ambassades, alors que d'autres sont donnés à la demande d'institutions comme l'Esa ou l'Apsad.
D'ailleurs, c'est surtout pour ses Noëls espagnol et d'Amérique latine, sponsorisés par les ambassades concernées (où la Chanterie de Beyrouth entonne des hymnes de fête en langue espagnole), que Hatem est honorée aujourd'hui.
Noha Hatem se souvient de la première fois qu'elle avait chanté elle-même dans un chœur. Elle avait 11 ans. « Cette expérience avait marqué ma vie. Elle m'a donné de l'assurance, de la joie de vivre et a attisé en moi l'esprit d'équipe », raconte-t-elle.
Et elle ne se lasse pas d'inculquer l'amour du chant à ses élèves qui se retrouvent tous les mercredis, de 17h30 à 18h30, dans le vieux bâtiment de l'Université Saint-Joseph, à la rue de l'Université. Ils sont une trentaine, âgés entre 5 et 14 ans, et appartiennent à divers milieux et communautés. La chorale est ouverte à tout le monde. Il y a parmi les tout petits des autistes, des enfants à besoins spéciaux et des bègues.
« Le chant aide les enfants autistes à s'intégrer à un groupe, alors que les enfants bègues chantent sans aucune hésitation », explique-t-elle.
« Le chant donne du bonheur et de la joie aux enfants. Et le fait de chanter ensemble, dans un chœur, crée des liens. La voix se travaille et, à la longue, les enfants apprennent à respirer et à expirer. Le chant aide aussi à s'exprimer et à se débarrasser de sa timidité », poursuit-elle.
Noha Hatem ne peut pas imaginer sa vie sans le chant. « La vie serait trop triste sans chant et musique ! »

Noha Hatem a la passion du chant. Chef de chœur d'enfants et directrice de la Chanterie de Beyrouth, elle sera décorée aujourd'hui par l'ambassadrice d'Espagne, Milagros Hernando. C'est que les élèves de Noha Hatem chantent dans toutes les langues, notamment en espagnol.L'aventure a commencé il y a 25 ans. Diplômée en histoire et géographie de l'École des lettres de Beyrouth, Noha Hatem...
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