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À La Une - Dans la presse

Libération avortée des militaires otages : les deux théories avancées par la presse locale

Certains médias imputent l'avortement de l'opération au Front al-Nosra, d'autres au Hezbollah.

Des proches des militaires retenus en otage par le Front al-Nosra et le groupe Etat Islamique suivent les informations à la télévision, le 29 novembre 2015. AFP PHOTO / ANWAR AMRO

La libération des seize militaires détenus depuis août 2014 par le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, a été avortée dimanche alors qu'un accord sur les modalités du compromis passé entre l'organisation jihadiste et les autorités libanaises avait, semble-t-il, préalablement été trouvé.
Pour expliquer les raisons de l'échec de l'opération, les principaux titres de la presse libanaise échafaudent deux théories distinctes.

Un refus du Hezbollah ?
Une source digne de foi a indiqué en soirée à L'Orient-Le Jour que les négociations ont été gelées en raison du rejet par le Hezbollah de trois conditions posées par le Front al-Nosra : le transfert des blessés de l'organisation vers la Turquie ; l'extradition du cheikh Moustapha el-Hojeiri, alias Abou Takiyeh, vers la Turquie et l'acheminement de vivres vers le jurd d'Ersal pendant l'hiver.
Abou Takiyeh est réputé proche des islamistes et avait joué le rôle de médiateur au départ.

Lundi, le quotidien local al-Joumhouriya explique que l'échange a été avorté en raison du refus du Hezbollah de libérer certains islamistes qu'il détient. En effet, des informations avaient filtré au cours du week-end écoulé, reprises par l'agence al-Markaziya, sur un marché qui inclurait la libération de membres d'al-Nosra détenus auprès du Hezbollah et du régime syrien.

Citant une source proche de l'opposition syrienne, le quotidien explique, sur ce point précis, qu'al-Nosra serait prêt à échanger trois combattants du parti chiite contre des détenus dans la prison de Roumieh, au Liban, ainsi que des centres de détentions de Saydnaya et Adra, en Syrie. Une source proche du parti chiite, citée par le quotidien, affirme douter que le Hezbollah puisse accepter ce marché.

 

(Dossier : Qui sont les militaires libanais otages des jihadistes?)

 

Nouvelles exigences du Front al-Nosra ?
D'autres titres de la presse locale développent la théorie selon laquelle ce sont les autorités libanaises qui auraient refusé de répondre aux nouvelles exigences du Front al-Nosra. Le quotidien local al-Akhbar, proche du Hezbollah, en évoque trois. Selon le quotidien, l'organisation jihadiste aurait demandé de modifier le lieu où les aides qu'ils réclamaient devaient être acheminées. Il aurait également demandé de sursoir à la condamnation à perpétuité d'Abou Takieh et ajouté de nouveaux noms à la liste des détenus qu'il souhaitait vouloir libérer.
Le quotidien As-Safir explique, de son côté, que les autorités libanaises attendaient désormais la réponse d'al-Nosra, par l'intermédiaire du médiateur qatari, citant des propos du ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk.

Lundi, le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim a assuré avoir mis en œuvre toutes les modalités du compromis avec le Front al-Nosra, mettant en cause les exigences de l'organisation jihadiste. "Les négociations ardues avec les ravisseurs ne sont pas sorties du cadre établi il y a près d'un an", a-t-il déclaré dans un entretien publié par al-Joumhouria. "Nous avons fait preuve de souplesse vis-à-vis des exigences" du Front al-Nosra "et nous avons mis en œuvre toutes les modalités du compromis, a-t-il assuré. "Les ravisseurs ont formulé dans le dernier quart d'heure d'autres demandes auxquels il nous est impossible d'accéder", a-t-il dit. Nous continuerons à discuter "en dépit de la politique de chantage", a-t-il conclu.

Le groupe jihadiste a de son côté indiqué, via un de ses comptes Twitter, que les négociations relatives à la libération des otages sont toujours à leur "phase d'organisation". Cette phase prévoit "la mise en place d'un mécanisme sérieux pour l'application de l'accord", a-t-il expliqué.

 

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commentaires (2)

ON S'EN FOUT DES THÉORIES... C'EST UNE HONTE ! UNE TRÈS GRANDE HONTE POUR L'ARMÉE ET POUR LE PAYS...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 33, le 30 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • ON S'EN FOUT DES THÉORIES... C'EST UNE HONTE ! UNE TRÈS GRANDE HONTE POUR L'ARMÉE ET POUR LE PAYS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 33, le 30 novembre 2015

  • Je me permets de dire qu'il ne faudrait croie qu'à ce que dit officiellement le directeur général de la Sûreté générale, le crédible général Abbas Ibrahim. Le reste n'est que spéculation des médias.

    Halim Abou Chacra

    17 h 26, le 30 novembre 2015

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