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À La Une - Liban

Salam annule son déplacement à la COP21 pour suivre le dossier des otages militaires

Les informations relayées par les médias ne sont pas correctes, affirme la Sûreté générale.

Une affiche sur laquelle figure les portraits de plusieurs militaires libanais, certains assassinés, d'autres toujours captifs des jihadistes du Front al-Nosra et du groupe Etat islamique. Photo Sami Ayad

Alors que depuis quelques jours des rumeurs véhiculées par de nombreux médias locaux font état de la possibilité d'une libération imminente des militaires libanais otages du Front al-Nosra, le Premier ministre Tammam Salam a annoncé dimanche l'annulation de son déplacement à la conférence mondiale sur le climat (COP21) qui s'ouvre officiellement lundi à Paris.

"A la lumière des efforts déployés en vue de libérer les militaires otages du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda, ndlr), le Premier ministre Tammam Salam a décidé d'annuler sa visite à Paris lundi, dans le cadre de la conférence mondiale sur le climat,afin de suivre les derniers développements au niveau du dossier des otages militaires", peut-on lire dans un communiqué diffusé par le bureau du chef du gouvernement.

Lors des combats sanglants à Ersal en août 2014 qui ont opposé l'armée libanaises au Front al-Nosra et au groupe Etat islamique, une trentaine de militaires avaient été enlevés par les jihadistes, dans cette bourgade sunnite de la Békaa. Quelques uns ont été relâchés, mais vingt-cinq policiers et soldats sont toujours en captivité, alors que quatre ont été assassinés par leurs geôliers. Un cinquième est décédé en captivité des suites de ses blessures, dans des circonstances obscures. Ce sont les 16 otages aux mains d'al-Nosra qui, selon divers médias, pourraient retrouver leur liberté sous peu. Une informations qui n'a à aucun moment été confirmée par les autorités libanaise. Le sort des neufs autres captifs reste inconnu, le gouvernement libanais n'ayant aucun contact avec l'EI depuis plusieurs mois.

 

(Pour mémoire : Le dossier des militaires otages n'est pas encore réglé, assure Abbas Ibrahim)

 

Des informations "pas correctes"

Face au flot d'informations diffusées, la Sûreté générale a affirmé dimanche, dans un communiqué, que les informations relayées ce même jour par les médias libanais au sujet des otages, sont incorrectes. "Toutes les informations relayées par les médias depuis ce matin autour des négociations avec les ravisseurs du Front al-Nosra ne sont pas correctes, notamment en ce qui concerne les conditions d'un échange", peut-on lire dans le communiqué. Le directeur de la SG, le général Abbas Ibrahim, est en charge des négociations.

Une source des services de sécurité à quant à elle confié à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, que des "obstacles de dernière minute" ont retardé dimanche la libération des militaires otages. "Des obstacles de dernière minute ont retardé la libération des militaires libanais, le Front Al-Nosra ayant ajouté de nouvelles conditions", a indiqué la source sous, précisant que les services de sécurité libanais n'avaient pas encore donné de réponse définitive quant aux nouvelles exigences du groupe jihadiste.

Les familles des otages ont à plusieurs reprises attendu une libération imminente de leurs proches, avant que leurs espoirs ne soient douchés. Ils se montrent, depuis, très prudents quant aux informations qui font état d'un dénouement heureux de cette crise qui dure depuis 484 jours. 

 

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