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Moyen Orient et Monde - Syrie

Fabius contraint de clarifier la position française sur une éventuelle coopération avec Damas

Au lendemain de la visite de François Hollande à Moscou, Vladimir Poutine se serait engagé à ne pas bombarder les « forces qui ne sont pas terroristes ».

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et son homologue russe, Serguei Lavrov, à Moscou. Pool/Stéphane de Sakutin/AFP

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a été contraint hier de clarifier la position française quant à une éventuelle coopération avec les forces syriennes dans la lutte contre l'organisation État islamique (EI), après des déclarations ambiguës perçues comme une volte-face de Paris.
« La coopération de toutes les forces syriennes, y compris de l'armée syrienne, contre Daech est évidemment souhaitable mais, comme je l'ai dit avec constance, elle ne sera envisageable que dans le cadre d'une transition politique crédible », écrit le chef de la diplomatie française dans un communiqué. « La coopération de tous contre Daech est notre principal objectif », ajoute-t-il. Invité dans la matinée sur le plateau de la radio RTL, il avait en effet évoqué une possible alliance avec l'armée syrienne dans la lutte contre l'EI. « Les forces au sol ne peuvent pas être les nôtres parce que ce serait complètement contre-productif », avait-il dit. « Mais des forces au sol doivent être à la fois des forces syriennes de l'Armée libre, des forces arabes et pourquoi pas des forces du régime (syrien) et des Kurdes, également. » Ses propos ont été assimilés à un revirement de la France, jusque-là farouchement opposée à toute coopération avec le régime du président Bachar el-Assad et dont elle continue de réclamer le départ.
La réaction de Damas ne s'est d'ailleurs pas fait attendre. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, s'est félicité des propos tenus par son homologue français. « Si Fabius compte vraiment coopérer avec l'armée syrienne et avec les forces au sol qui combattent Daech, nous en sommes ravis, mais cela suppose un changement fondamental » de la politique de la France à l'égard de Damas, a déclaré Walid Moallem, lors d'une conférence de presse organisée à Moscou.

Divergence persistante avec Moscou sur Assad
Cette confusion autour des déclarations de Laurent Fabius survient au lendemain d'une rencontre entre le président français, François Hollande, et son homologue russe, Vladimir Poutine, à Moscou consacrée à la lutte contre l'EI. Les deux présidents ont affirmé leur souhait commun d'intensifier les échanges de renseignements pour être plus efficaces dans leurs frappes contre cette organisation en Syrie et de préserver les groupes armés locaux qui la combattent. « Il y a un point sur lequel, maintenant, je pense que tout le monde est d'accord, c'est l'objectif de neutraliser, d'éradiquer Daech (acronyme arabe de l'EI), a dit Laurent Fabius sur RTL. Là je pense que ça a progressé, notamment dans la conversation avec M. Poutine. » Le président russe « nous a même demandé d'établir une carte des forces qui ne sont pas terroristes et qui combattent Daech et il s'est engagé, dès lors que nous lui fournissons cette carte, ce que nous allons faire, à ne pas (les) bombarder », a-t-il précisé. La question du départ de Bachar el-Assad reste toutefois un point de divergence entre la France et la Russie. « Pour nous (...) c'est une question d'efficacité, a déclaré Laurent Fabius. Nous ne disons pas que cela doit intervenir dès le début, aujourd'hui, mais nous disons que, à la fin (...), Assad ne peut pas être l'avenir de son peuple. »

(Sources : agences)

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a été contraint hier de clarifier la position française quant à une éventuelle coopération avec les forces syriennes dans la lutte contre l'organisation État islamique (EI), après des déclarations ambiguës perçues comme une volte-face de Paris.« La coopération de toutes les forces syriennes, y compris de l'armée...

commentaires (2)

IL N'AVAIT MÊME PAS BESOIN DE CLARIFIER... çA SE COMPRENAIT SANS PEINE... SEULS DES NAÏFS L'AURAIENT COMPRIS AUTREMENT...

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 06, le 28 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • IL N'AVAIT MÊME PAS BESOIN DE CLARIFIER... çA SE COMPRENAIT SANS PEINE... SEULS DES NAÏFS L'AURAIENT COMPRIS AUTREMENT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 06, le 28 novembre 2015

  • "L'Œil t'observe, Laurent Fabius ! Elle te demande de te repentir ! Sinon elle risque de t'engloutir dans la Géhenne de l'Enfer !".... "Falbala", va !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 16, le 28 novembre 2015

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