Salam : « Seule l’élection d’un président peut corriger le déséquilibre de l’édifice constitutionnel »

À l'occasion de la 72e commémoration de la fête de l'Indépendance, le Premier ministre Tammam Salam a estimé que seule « l'élection d'un président de la République peut corriger le déséquilibre dont souffre l'édifice constitutionnel ».
Le Premier ministre a affirmé dans son allocution que l'ampleur des défis auxquels est confronté le pays ne permet plus d'atermoyer davantage à la recherche de solutions à l'impossible situation actuelle. Il a appelé à l'élection d'un président de la République afin de « corriger le déséquilibre dont souffre l'édifice constitutionnel et de redonner un nouveau souffle à la vie politique ». Pour lui, « paralyser les rouages de l'État et affaiblir son aura sont un crime commis à l'encontre du Liban ».
Tammam Salam a ajouté que, « pour que l'immunité sécuritaire soit complète, il lui faut aussi bénéficier d'un climat politique et national sain ». « Il faut prendre des décisions nationales audacieuses et accepter de faire des concessions dans l'intérêt du Liban », a-t-il également martelé, avant de rappeler que, pour la deuxième année consécutive, la fête de l'Indépendance est célébrée à l'aune de la vacance présidentielle. « Les Libanais sont conscients que cette situation résulte d'un conflit politique qui s'est éternisé et qui a affaibli les institutions du pays tout en paralysant la vie politique », qualifiant la situation actuelle de « première ». Il s'est ensuite attardé sur le double attentat-suicide qui a eu lieu à Bourj Brajneh il y a une semaine, soulignant que le combat contre le terrorisme est long et difficile. Il a aussi rappelé les succès remportés par les forces de sécurité « avant et après l'attentat » dans la lutte contre le terrorisme.
Par ailleurs, le Premier ministre a reçu un message du président français François Hollande dans lequel il a réaffirmé le soutien de son pays au Liban dans l'effort d'accueil du flot de réfugiés en provenance de Syrie. Il a ajouté que la France allait « poursuivre ses efforts en vue de mettre un terme à la vacance présidentielle », avant de rendre hommage aux efforts personnels du Premier ministre Tammam Salam « dans le cadre du difficile contexte actuel ». M. Hollande a d'autre part assuré à M. Salam que son pays « se tient aux côtés du Liban pour l'aider à relever les défis et les difficultés dramatiques qui découlent du conflit en Syrie, et afin qu'il puisse préserver sa souveraineté, sa stabilité, son unité ainsi que celle de son territoire ».

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