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À La Une - Belgique

Bruxelles toujours en alerte antiterroriste maximale

Les recherches pour retrouver Salah Abdelslam se poursuivent.

Des soldats belges et un policier patrouillent à Bruxelles, le 23 novembre 2015. AFP PHOTO / EMMANUEL DUNAND

Ecoles fermées, métros à l'arrêt, forces de l'ordre mobilisées : Bruxelles vivait lundi son troisième jour consécutif d'alerte terroriste maximale, au lendemain d'un coup de filet de la police qui n'a pas permis d'appréhender Salah Abdeslam, suspect clé dans l'enquête sur les attentats de Paris.
La circulation routière était moins dense et les vélos plus nombreux que d'ordinaire même si les rues de la capitale de l'Europe, qui compte 1,2 million d'habitants, étaient loin d'être désertes en dépit d'un climat d'anxiété palpable.

La menace d'attentat étant toujours "sérieuse et imminente", le gouvernement belge a décidé de maintenir le niveau d'alerte à son maximum dans la région bruxelloise et de prolonger la fermeture du métro. Les écoles ont gardé portes closes lundi matin, comme les crèches et les universités. Certaines entreprises ont invité leurs salariés à faire du télétravail et à respecter les consignes de sécurité, leur conseillant de rester éloignés des endroits fréquentés. Dans les gares ferroviaires bruxelloises, qui fonctionnaient normalement, l'affluence était moins importante que d'habitude.

"On prend les mesures qui sont nécessaires, le plus que possible, pour garantir la sécurité des gens" mais "la vie doit continuer à Bruxelles, la vie économique et la vie sociale", a plaidé lundi le ministre de l'Intérieur Jan Jambon, soulignant sur la radio RTBF que les entreprises et le secteur public devaient fonctionner.
Les autorités belges redoutent "des attaques similaires à Paris", qui ont fait 130 morts et 350 blessés, "avec plusieurs individus, avec des offensives à plusieurs endroits", ciblant "des endroits très fréquentés".

 

(Lire aussi : Dans les bars de Bruxelles, c'est le "coup de froid")

 

Salah Abdeslam introuvable
Interrogé sur l'enquête en cours, M. Jambon s'est félicité qu'il y ait eu "un résultat cette nuit", avec 16 interpellations au cours d'une vingtaine de perquisitions policières. "Mais c'est clair que l'action n'est pas encore terminée", notamment pour retrouver la trace de Salah Abdeslam, "une cible importante", a reconnu M. Jambon, qui s'est refusé à donner d'autres détails. Jusqu'à présent, aucune arme ni explosif n'ont été découverts au cours des opérations de police. Le juge d'instruction doit décider lundi de l'éventuel maintien en détention des suspects interpelés.

"Le nommé Salah Abdeslam n'a pas été intercepté lors des perquisitions" conduites dans six communes de l'agglomération bruxelloise et à Charleroi (sud de la Belgique), a indiqué le parquet fédéral dans la nuit de dimanche à lundi.
Ce Français de 26 ans, résidant en Belgique, a au moins joué un rôle de logisticien dans les attentats de Paris et aurait été exfiltré vers la Belgique quelques heures après, selon deux hommes qui disent l'avoir aidé. Son frère Brahim s'est de son côté fait exploser dans un restaurant parisien le 13 novembre.

Côté français, la police a diffusé un appel à témoin, assorti d'une photo, pour identifier le troisième kamikaze des abords du Stade de France. Cet homme est passé par une île grecque, en même temps qu'un autre kamikaze du Stade de France, qui reste non identifié.

En Belgique, un troisième suspect arrêté a été inculpé en fin de semaine pour terrorisme. Des armes ont été trouvées à son domicile, mais pas d'explosifs.
L'enquête se poursuit également en Turquie, où un Belge d'origine marocaine - Ahmad Dahmani, 26 ans - soupçonné d'avoir aider à repérer des cibles pour les attentats à Paris, a été arrêté.

 

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Reportage

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