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À La Une - France

Une semaine après les attentats, Paris revit et lutte contre l'oubli

"J'espérais que les gens gardent la flamme et quand je vois tout ce monde, je trouve ça beau. C'est bien que les gens sortent de chez eux".

Une patrouille de police lors de l'ouverture du marché de Noël à Metz, au nord-est de la France, le 21 novembre 2015. AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Devant le bar Le Carillon, un jeune homme écrit quelques mots à la craie: "On ne vous oublie pas". Une semaine après les attentats, les Parisiens ont renoué avec leur vie quotidienne, tout en s'attachant à entretenir le souvenir des 130 victimes.

Jogging et bonnet sur la tête, Bastien Riccio conclut son message en dessinant deux verres à pied soulignés d'un "Tchiin". "J'ai peur que les gens oublient que derrière les discours politiques, il y a des gens qui sont morts ici. Si on entre en guerre, c'est pour eux", explique cet étudiant de 20 ans, qui dit s'être engagé comme réserviste de l'armée immédiatement après les attentats. Il est venu spécialement de Marne-La-Vallée, dans la banlieue est de la capitale française, pour honorer la mémoire du directeur et d'un professeur de son institut universitaire, tous deux tués dans la salle de concert parisienne du Bataclan. Il a ensuite poussé jusqu'au Carillon. "J'espérais que les gens gardent la flamme et quand je vois tout ce monde, je trouve ça beau. C'est bien que les gens sortent de chez eux", explique-t-il.

Malgré le froid et le crachin qui se sont abattus samedi sur Paris, passants et touristes continuent de venir par dizaines sur les sites de la capitale visés par les jihadistes (le Bataclan, les bars Le Carillon, La Bonne Bière, La Belle Équipe, les restaurants Casa Nostra et Le Petit Cambodge) ou la place de la République voisine.
Le regard grave, parfois embué par les larmes, ils se recueillent un instant devant les trottoirs qui débordent de bouquets de fleurs, bougies, photos de victimes, messages dans toutes les langues...

 

(Lire aussi : « Tout acte terroriste est un acte publicitaire »)

 

"Combattre l'indifférence"
Devant le Bataclan, Carole Caudron et sa fille Clotilde s'arrêtent et font un signe de croix. Son cabas à roulettes remplis de courses, la mère raccompagne sa fille de 8 ans de son cours de danse.

"On continue à vivre, on n'a pas le choix" mais "ça n'empêche pas d'y penser le soir, la nuit", explique cette riveraine de 47 ans, qui juge "réconfortant" de voir les gens défiler en nombre: "Il faut combattre l'indifférence".
"C'est triste et étonnant de perdre son papa juste parce que des gens veulent qu'ils vivent comme eux", glisse timidement Clotilde, dont un camarade d'école a perdu son père dans les attentats.

Autour, la vie parisienne suit son cours: les gens font la queue devant une boucherie de la rue Oberkampf, les klaxons tonnent... Au marché couvert Saint-Quentin, à 800 mètres du Carillon et du Petit Cambodge, on déambule sereinement dans les allées. "Vous avez été en vacances forcées?", lance une cliente à sa fromagère, en référence à la fermeture imposée le weekend dernier, au lendemain des attentats.

"Je suis ici depuis 1982, nous forcer à fermer un weekend, je n'avais jamais vu ça", raconte la commerçante, Martine Simon. "Les gens continuent de venir, l'affluence a été plutôt normale cette semaine", estime-t-elle. "Ils viennent mais ne traînent pas trop", note quand même Jean-Louis, un sexagénaire qui sirote une bière au comptoir du bar du marché. Daniel, consultant en informatique de 56 ans, n'a pas hésité: "Je suis partisan de continuer à vivre normalement", explique-t-il, en jetant un regard autour de lui: "Je ne suis pas le seul, tant mieux !"

 

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Devant le bar Le Carillon, un jeune homme écrit quelques mots à la craie: "On ne vous oublie pas". Une semaine après les attentats, les Parisiens ont renoué avec leur vie quotidienne, tout en s'attachant à entretenir le souvenir des 130 victimes.
Jogging et bonnet sur la tête, Bastien Riccio conclut son message en dessinant deux verres à pied soulignés d'un "Tchiin". "J'ai...

commentaires (2)

On ne voit plus un seul journaliste , plus un seul analyste en France , en ce moment j.y le driant ministre de la défense sur LCI devant j.p el kabash déclare que l'ennemi en Syrie c'est daesh , que sans l'éradication de daesh il ne pourra pas y avoir de paix en Syrie etc... Les français lamda dans la rue dans les salons disent tous que daesh est le groupe à abattre , mais aussi , hier sur salut les terriens , Mélanchon et repris par Ardisson disaient qu'on ne peut pas se passer de la Russie , de l'Iran et de Bashar , mais encore et surtout , il fallait revoir de toute urgence les RELATIONS DE LA FRANCE AVEC LES bENSOUDS DE LA bENSAOUDIE DU qATAR DES e.a.u ETC... Une véritable prise de conscience collective européenne que les erreurs du type les ennemis de mes amis sont mes ennemis etc...font le plus grand tort à la démocratie occicon, à la laïcité , à l'égalité qui n'existent pas dans ces pays , sauf par la force de l'abrutissement des faibles d'esprit. En définitive , acceptons que l'Iran dictateur , liberticide , pratiquant la sharia etc... soit le pays à abattre à cause des ces manquements , mais alors la bensaoudie en quoi serait elle plus fréquentable ??? Donnez nous une seule raison dans ces colonnes ou dans d'autres que ces pays bensaouds n'auraient pas droit à des boycott, sanctions etc... A part que comme le dit Onfray ce matin , on ne veuille pas reconnaître ses torts que certains flirts coutent plus cher qu'ils ne rapportent .

FRIK-A-FRAK

12 h 20, le 22 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • On ne voit plus un seul journaliste , plus un seul analyste en France , en ce moment j.y le driant ministre de la défense sur LCI devant j.p el kabash déclare que l'ennemi en Syrie c'est daesh , que sans l'éradication de daesh il ne pourra pas y avoir de paix en Syrie etc... Les français lamda dans la rue dans les salons disent tous que daesh est le groupe à abattre , mais aussi , hier sur salut les terriens , Mélanchon et repris par Ardisson disaient qu'on ne peut pas se passer de la Russie , de l'Iran et de Bashar , mais encore et surtout , il fallait revoir de toute urgence les RELATIONS DE LA FRANCE AVEC LES bENSOUDS DE LA bENSAOUDIE DU qATAR DES e.a.u ETC... Une véritable prise de conscience collective européenne que les erreurs du type les ennemis de mes amis sont mes ennemis etc...font le plus grand tort à la démocratie occicon, à la laïcité , à l'égalité qui n'existent pas dans ces pays , sauf par la force de l'abrutissement des faibles d'esprit. En définitive , acceptons que l'Iran dictateur , liberticide , pratiquant la sharia etc... soit le pays à abattre à cause des ces manquements , mais alors la bensaoudie en quoi serait elle plus fréquentable ??? Donnez nous une seule raison dans ces colonnes ou dans d'autres que ces pays bensaouds n'auraient pas droit à des boycott, sanctions etc... A part que comme le dit Onfray ce matin , on ne veuille pas reconnaître ses torts que certains flirts coutent plus cher qu'ils ne rapportent .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 20, le 22 novembre 2015

  • ...Pour que les hallucinés de Daech crèvent de rage.

    Halim Abou Chacra

    06 h 12, le 22 novembre 2015

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