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Moyen Orient et Monde - Conflit

Les espoirs d’une transition politique douchés en Syrie

Fabius confirme une « ouverture » dans la position de la Russie dans la lutte contre l'EI.

Un Tupolev TU-22 russe, larguant des bombes en Syrie. Ministère russe de la Défense/Reuters

Les espoirs nés à Vienne d'une sortie de conflit en Syrie ont été douchés par la remise en cause par Bachar el-Assad du calendrier pour des élections pluralistes et l'insistance de Barack Obama à réclamer son départ. Prenant ses distances avec le compromis signé samedi à Vienne par une vingtaine de pays, dont ses alliés russe et iranien, le chef de l'État syrien a déclaré dans une interview à la télévision italienne Raï qu'il ne pouvait y avoir de calendrier de transition prévoyant des élections tant que des régions étaient contrôlées par les rebelles. « Ce calendrier pourra démarrer une fois qu'on aura commencé à vaincre le terrorisme. Vous ne pouvez rien obtenir politiquement tant que vous avez des terroristes qui s'emparent de nombreuses zones en Syrie », a-t-il dit. Une fois cette situation réglée, « un an et demi à deux ans suffisent pour une transition », selon M. Assad.
Le calendrier de sortie de crise adopté à Vienne samedi prévoit, lui, une réunion entre le régime de M. Assad et des membres de l'opposition d'ici au 1er janvier 2016, la formation d'un gouvernement de transition dans les six mois, l'adoption d'une nouvelle Constitution puis la tenue d'élections libres dans les dix-huit mois.
Pour le rédacteur en chef du quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir, « le président syrien est beaucoup plus réaliste que la déclaration de Vienne, car, pour tout gouvernement, il est inenvisageable, voire impossible d'organiser, même du point de vue administratif, de quelconques élections tant que les terroristes contrôlent des régions entières ». « Peut-on imaginer des élections à Raqqa ou Deir ez-Zor (provinces tenues par le groupe État islamique (EI)) ? Il faut d'abord terrasser ce fléau et que l'État soit de nouveau présent dans tout le pays avant de commencer le compte à rebours pour des élections », a affirmé à l'AFP Waddah Abed Rabbo.
Mais, pour le régime de M. Assad, ceci vaut aussi pour les régions tenues par les rebelles dont certains sont considérés comme une opposition légitime par les Occidentaux.

 

Positions inconciliables
Autre obstacle de taille sur le chemin de la paix, les positions inconciliables des États-Unis et de la Russie sur le sort du dirigeant syrien. Le président Barack Obama a estimé hier à Manille que la guerre ne pouvait se terminer sans le départ de M. Assad, écartant des suggestions de dirigeants du Proche-Orient et européens selon lesquelles le président syrien pourrait participer à de futures élections. « Je n'imagine pas une situation dans laquelle nous pouvons mettre fin à la guerre civile en Syrie avec Assad qui resterait au pouvoir », a-t-il déclaré.
Il prenait ainsi le contre-pied du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui, quelques heures plus tôt, avait jugé « inacceptable » d'exiger le départ de M. Assad comme « condition préalable à toute union contre le terrorisme ».
En soirée, la diplomatie américaine a indiqué que le sort de M. Assad serait décidé au cours des prochaines réunions internationales sur la Syrie.
Sur un autre plan, hier, le chef de la diplomatie russe est revenu à la charge en affirmant que son pays était prêt à coopérer avec la coalition menée par les États-Unis contre l'EI à condition qu'elle respecte la souveraineté des autorités de Damas.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé une « ouverture » dans la position de la Russie dans la lutte contre l'EI, dont elle a commencé à bombarder les positions comme le fait déjà la France. « Il y a une ouverture, si on peut dire, des Russes, nous pensons qu'elle est sincère, et il faut rassembler toutes nos forces » contre l'EI, a déclaré M. Fabius à la radio France Inter. « Lorsque le président Poutine a fait la proposition d'une grande coalition (pour agir en Syrie), c'était début septembre. Nous avions dit, le président (François Hollande) et moi-même – c'était à l'Onu –, que c'était une bonne idée, à condition que la Russie se concentre contre Daech (acronyme arabe de l'EI) et non pas contre les islamistes modérés. Il semble que là il y ait une évolution », a déclaré M. Fabius.
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé hier tous les pays musulmans à présenter un front uni contre l'EI, dont il a rendu Assad responsable de la montée en puissance. « Je condamne sans réserve les terroristes qui croient en la même religion que moi et j'appelle tous les dirigeants des pays musulmans à mettre en place un front uni », a déclaré M. Erdogan dans un discours prononcé à Istanbul lors d'un forum sur l'énergie. « Si nous ne le faisons pas, ceux qui ont frappé à Ankara frapperont ailleurs, comme ils l'ont fait à Paris », a-t-il ajouté. « Ils vont frapper à d'autres portes, alors il faut que le monde entier coopère pour adopter une position qui empêchera cela de se reproduire », a poursuivi le chef de l'État. « Si la montée du fanatisme en Europe n'est pas stoppée, de nouvelles calamités surviendront », a-t-il encore averti.

 

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commentaires (1)

hollandouille , Fabius erdo Obama etc... ils parlent bla bla bla ... Poutine agit et pousse tout ce petit monde de fumiers à faire de même , et Bashar le héros de la résistance au complot , lui , il n'est pas demandeur , il attend que les saletés soient nettoyées par leurs parrains bensoudos occicon et après il verra ce que les urnes vont dire, chez lui en Syrie on élit un président par un vote , pas partout ailleurs , 3a fekrah ! . Gardez des mouchoirs au sec , il va y en avoir des larmes de désillusion , pire que celles qu'on voit en ce moment .

FRIK-A-FRAK

15 h 28, le 20 novembre 2015

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Commentaires (1)

  • hollandouille , Fabius erdo Obama etc... ils parlent bla bla bla ... Poutine agit et pousse tout ce petit monde de fumiers à faire de même , et Bashar le héros de la résistance au complot , lui , il n'est pas demandeur , il attend que les saletés soient nettoyées par leurs parrains bensoudos occicon et après il verra ce que les urnes vont dire, chez lui en Syrie on élit un président par un vote , pas partout ailleurs , 3a fekrah ! . Gardez des mouchoirs au sec , il va y en avoir des larmes de désillusion , pire que celles qu'on voit en ce moment .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 28, le 20 novembre 2015

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