Des sirènes hurlantes dans tout Paris, des rues bouclées par la police, des proches de victimes en sanglots qui tentent de passer les barrages de police : scènes d'apocalypse hier soir à Paris, théâtre d'attaques meurtrières simultanées qui ont fait au moins 128 morts.
Dans l'Est parisien, dans le quartier du Bataclan, une salle de concert, tout près de la rédaction de Charlie Hebdo, cible d'un attentat meurtrier en janvier dernier, le cauchemar a recommencé : gyrophares de la police et des pompiers, quartier bouclé. Dans la salle de concert, une prise d'otages, qui s'est terminée, au milieu de la nuit, dans la violence.
Les assaillants « ont tiré en plein dans la foule en criant "Allah Akbar" », a rapporté un témoin près du Bataclan, interrogé sur France Info. « Des mecs sont arrivés, ils ont commencé à tirer au niveau de l'entrée », a-t-il poursuivi. « Ils ont tiré en plein dans la foule en criant "Allah Akbar", avec des fusils à pompe je crois. » « Je les entendais charger, le concert s'est arrêté, tout le monde s'est couché à terre, ils continuaient à tirer sur les gens, putain c'est un enfer », a-t-il enchaîné, la voix brisée par les sanglots.
Partout, les gens étaient pendus au téléphone. « Ma femme était au Bataclan, c'est une catastrophe », dit un homme qui a accouru sur place mais est bloqué par le cordon de sécurité. « Il y a eu une fusillade à l'intérieur du Bataclan. Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est plus grave que Charlie Hebdo », glisse un membre des forces de l'ordre.
Un policier parlant avec une rescapée de la prise d'otage au Bataclan. Christian Hartmann/Reuters
Un journaliste d'Europe 1, présent dans la salle de concert, raconte sur le site de la radio : « Deux ou trois individus non masqués sont rentrés avec des armes automatiques de type kalachnikov et ont commencé à tirer à l'aveugle sur la foule. L'attaque a duré une dizaine, une quinzaine de minutes. Ça a été extrêmement violent et il y a eu un vent de panique, tout le monde a couru vers la scène, il y a eu des scènes de piétinement. Les assaillants ont eu tout le temps de recharger à au moins trois reprises. Ils n'étaient pas masqués, maîtres d'eux-mêmes. Ils étaient très jeunes. »
BFMTV a recueilli le témoignage bouleversant d'Anna, une jeune fille qui se trouvait sur la terrasse d'un bar tout près de la salle. « Un mec a commencé à tirer. On a cru aux pétards. Finalement, on s'est tous jetés par terre. On nous a finalement évacués chez la propriétaire du bar. Vu que c'était un peu trop risqué, puisqu'on a vu une personne se faire abattre juste en dessous, au rez-de-chaussée, on a préféré aller dans la cour », raconte la jeune femme. « On entend les sirènes, on entend les fusillades, on ne sait pas trop ce qui se passe. Là je viens d'entendre qu'il y avait 40 morts. Nous on n'était au courant que de cinq. On est vraiment choqués. (...) on nous évacue dans la rue. Tout le monde qui essaye de prendre des photos, des vidéos pour marquer ce moment, mais c'est horrible. Oh la la, il y a un corps là-bas... » conclut Anna.
(Éclairage : Le scénario-cauchemar des services antiterroristes s'est confirmé)
Explosions au Stade de France
Dans le nord de la capitale, tout un périmètre a été bouclé autour de l'hôpital Saint-Louis. Un homme en larmes raconte que sa sœur a été tuée. À ses côtés sa mère explose en sanglots et se jette dans ses bras. « Ils ne veulent pas nous laisser passer », explique-t-il en montrant le carrefour, 50 mètres plus loin.
« On a entendu des bruits de fusillade, 30 secondes de rafales, c'était interminable, on pensait que c'était un feu d'artifice », raconte Pierre Montfort, qui vit tout près de la rue Bichat, dans le Xe arrondissement où a eu lieu l'une des fusillades. Un autre témoin décrit la scène : « Sur le moment on ne voit que les flammes qui sortent de l'arme, on a eu peur, qui nous disait qu'il n'allait pas tirer sur les fenêtres ? »
Florence dit être arrivée « en scooter peut-être une minute après ». « C'était surréaliste, tout le monde était à terre. Personne ne bougeait dans le restaurant Petit Cambodge et tous les gens étaient par terre au bar Carillon. C'était très calme, les gens ne comprenaient pas ce qu'il se passait. Une fille était portée par un jeune homme dans ses bras. Elle avait l'air morte », explique-t-elle.
Mêmes scènes de guerre rue Charonne, un peu plus à l'Est. Des camions de pompiers repartent toutes sirènes hurlantes. Un homme dit avoir entendu des tirs pendant « deux, trois minutes », « des rafales ». « J'ai vu plusieurs corps à terre ensanglantés. Je ne sais pas s'ils étaient morts », lâche-t-il. « Il y avait du sang partout », confirme un autre témoin, parlant de tirs très forts en plusieurs temps.
Autre cible d'attaque, la zone du Stade de France, en banlieue nord de Paris. Des explosions ont retenti autour, des grenades selon certains stadiers. La police afflue, le public a pu entendre deux explosions mais le match amical France-Allemagne s'est poursuivi. « On a entendu les explosions 25 minutes après le début du match. Mais il a continué à jouer normalement. Je pensais que c'était une blague », explique Ludovic Klein, 37 ans, venu de Limoges avec son fils de dix ans.
Pour mémoire
Les Européens veulent plus de coopération en matière de sécurité
Tous les civils du monde entier doivent être protégés Malheureusement, par ces temps que nous vivons, ce sont les militaires qui sont les mieux protégés, d'une part, et la guerre civile, les soldes ou miliciens (n'est ce pas HN) fait mourir les civils sans défense , d'autre part. Aucun civil, aucune femme , aucun enfant, de quelques nationalités qu'ils soient ne mérite de mourir assassiné et impunement Crier "Allah Akbar" est une honte. Je ne pense que Dieu approuve ces assassins. Tous ces assassins ont été éduqué, nourri par la France, ayant également acquis la nationalité française ( en particulier beaucoup d'algériens), ce qui leur permet de passer les contrôles aisément et de se proclamer le droit de tuer au nom de barbares sanguinaires Si après Beyrouth et Paris, les occidentaux ne font rien pour éradiquer Daech, ce sera encore pire la prochaine fois. Ces fous ont ces exemples que leur action est invulnérable et ils vont recommencer
15 h 52, le 14 novembre 2015