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Culture - Théâtre

Conjugalité branlante et colmatée

« Woujouh » (Visages), huis clos écrit, interprété et mis en scène au théâtre Babel par Georges Tabet.

Trois visages composent « Woujouh ».

Un piano, une chanteuse, un écran, un couple qui se déchire et se réconcilie dans un décor petit bourgeois. Banalités sur fond de clichés et de chansonnettes de variétés. Tel est Woujouh (Visages), pièce platement écrite, interprétée et mise en scène au théâtre Babel par Georges Tabet. Elle, lui et la solitude. Mais aussi la routine, l'usure, le quotidien, l'indifférence grandissante, l'incommunicabilité. Gouffre de malentendus entre un homme et une femme qui pourtant se sont aimés, s'aiment peut-être encore et toujours.
Sur ce thème rabâché et nombriliste, la pièce avance se voulant « boostée » par quelques chansons (arabes et françaises) cousues pour les situations changeantes selon les sentiments et les humeurs des protagonistes, très Monsieur et Madame-tout-le-monde. Pointes d'humour avec une voisine curieuse et bavarde comme une pie en plus de certaines répliques acidulées d'une épouse délaissée et un mari pris entre boulot et probablement une passade infidèle... Sur ces propos insignifiants sont brodés des dialogues et des considérations, dans un libanais dialectal, sans grande consistance ni originalité.
Les acteurs font ce qu'ils peuvent. Nelly Maatouk, joli brin de jeune femme à la moue boudeuse, campe l'épouse ballottée entre résignation et désir de divorce. D'une effarante vulgarité est la voisine, avec Rita Jabre qui en fait des tonnes. Quant au mari, Georges Tabet, il est guindé et aux gestes amidonnés, peu crédible et sans émotion.
Côté musique, quelque peu envahissante, le pianiste tape dans ses arpèges et la « conteuse » (al-rawiya) chante juste mais y met trop d'âme. Les projections (paysages comme un documentaire régional et souvenirs parisiens de tour organisé) sur écran latéral de l'espace scénique n'ajoutent rien à la trame, mais ralentissent et refroidissent la respiration de l'ensemble.
Un théâtre plutôt amateur, hybride et sans nerf.

Aujourd'hui samedi 31, au théâtre Babel, à 20h30. Billets chez Antoine Ticketing.

Un piano, une chanteuse, un écran, un couple qui se déchire et se réconcilie dans un décor petit bourgeois. Banalités sur fond de clichés et de chansonnettes de variétés. Tel est Woujouh (Visages), pièce platement écrite, interprétée et mise en scène au théâtre Babel par Georges Tabet. Elle, lui et la solitude. Mais aussi la routine, l'usure, le quotidien, l'indifférence...
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