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Moyen Orient et Monde - USA / Primaires démocrates

Quoi qu’on dise (et tout est vrai), Hillary mène... avec un plus : l’abandon de Biden

Le vice-président américain a annoncé hier sa décision de ne pas se présenter à l'élection présidentielle américaine.

Le vice-président américain Joe Biden a renoncé hier à défier Hillary Clinton aux primaires présidentielles du Parti démocrate en 2016. Un nuage de moins pour la candidate dont le statut de favorite se renforce. Jim Watson/AFP

L'événement de la journée d'hier a été l'annonce en grande pompe (en présence du président Barack Obama et dans un lieu hautement officiel de la Maison-Blanche, le Rose Garden) par le vice-président américain Joe Biden de sa décision de ne pas être candidat à la première magistrature des États-Unis. Ce qui a mis fin à des mois de spéculation sur cette candidature.
Mais, fait surprenant, son discours de 15 minutes avait l'air préparé à l'avance, comme pour dire le contraire, surtout sachant les pressions qu'il a dû subir par l'establishment démocrate pour qu'il fonce. Cependant, il a préféré y renoncer pour ne pas se lancer dans une élection très mouvementée et aussi pour ne pas prendre le train déjà bien en marche, surtout qu'il ne s'est pas remis du décès en mai dernier de son fils Beau d'une tumeur au cerveau.
En définitive, Joe Biden (72 ans) a dû tester sa « stamina » et trouver que l'écrasante logistique électorale est trop pour lui, physiquement et émotionnellement. Les quinze mois restant du mandat Obama marqueront la fin de sa carrière politique.
Cette rétractation est une bonne nouvelle pour Hillary Clinton qui a été longtemps hantée par cette perspective, Biden étant son opposé par excellence. Côté démocrate, elle marque déjà des avances et, à présent, elle n'a donc plus que deux adversaires : ses lourds contentieux, et l'autre candidat, Bernie Sanders.

(Pour mémoire : Clinton capte la lumière, Biden n'a plus d'espace)

 

Devant le Congrès pour Benghazi
Selon le dernier sondage du Wall Street Journal, Hillary Clinton mène dans les primaires démocrates à 49 %, comparée au sénateur Bernie Sanders (indépendant et le seul juif), qui en est à 29 %. Malgré cela, elle n'arrive pas à réduire la marge de manque de confiance dont elle fait l'objet auprès de l'électorat démocrate. Quoique jouant parfaitement les caméléons, en empruntant l'accent et le « body language » des locaux des régions visitées durant ses tournées électorales. La diversification de ses approches des présidentielles n'ont rien changé à son statut : elle est toujours considérée comme une candidate terrible mais toujours au top.
Autre constat : si les gens se bousculent pour écouter Donald Trump, ils portent néanmoins plus d'intérêt et d'attention à Hillary Clinton. Cette semaine lui est particulièrement difficile, car elle a à faire face au comité spécial du Congrès qui va l'interroger aujourd'hui même sur l'affaire Benghazi (l'attaque sur l'ambassade américaine ayant provoqué le décès de l'ambassadeur, Chris Stevens, et celui de trois autres Américains), survenue quand elle était secrétaire d'État. À noter qu'elle a déjà passé cet examen, il y a deux ans, mais les républicains ont demandé cette nouvelle audience car ils ont de nouvelles questions concernant un « cover up » de ce tragique événement. Et l'on s'attend à ce qu'elle soit mise sur le grill durant huit heures.

(Lire aussi : Pourquoi Donald Trump ? Les républicains américains expliquent)

 

Des problèmes au compte-gouttes
Comme on le sait, l'élection présidentielle doit avoir lieu le 4 novembre 2016, un temps apparemment court, mais suffisant pour que les candidats soient mis à l'épreuve de faux pas, allant de la découverte de nouveaux scandales qu'ils camoufleraient, aux déclarations incendiaires et inappropriées, en passant par les accidents de santé. À ce sujet, Hillary Clinton aura probablement à rendre compte de sa santé mentale, suite à la chute qu'elle avait faite à New York, il y a deux ans et qui avait nécessité son hospitalisation : le rapport médical concernant sa perte de conscience de quelques heures n'a pas été rendu public. Comme on s'en doute, ce volet médical va être utilisé par ses adversaires, à un moment ou un autre de sa campagne.
Nerveuse, Hillary Clinton l'est, disant elle-même que ses problèmes viennent « drip, drip, drip », c'est-à-dire au compte-gouttes, « orchestrés et continuels ». Elle se réfère ainsi aux ennuis juridiques résultant du mélange de ses e-mails personnels et ceux relevant de ses activités de secrétaire d'État. Et ses critiques pensent que cette affaire est plus dangereuse pour elle que celle de Benghazi car elle peut lui valoir dix ans de prison, vu qu'elle comporterait des violations de dossiers classés secret. Certains médias rapportent (vrai ou pas) qu'elle pense que Barack Obama est à l'origine des troubles soulevés par ses e-mails. On l'aurait entendue hurler qu'il est temps que l'État retienne les « chiens lâchés contre elle », le tout accompagné d'une obscénité.

(Lire aussi : Obama : Je ne pense pas que Trump me succédera à la Maison-Blanche)

 

Erratique et calculatrice
Il lui est aussi reproché d'être « erratique et calculatrice », notamment en critiquant des décisions politiques prises par Barack Obama et auxquelles elle avait pris part, puis, rectifiant le tir, le lendemain.
Dans un autre domaine, certains trouvent étrange qu'une femme d'une telle expérience politique, aguerrie et ayant toujours pratiqué la vie publique, consacre des heures à parler de sa maman, à l'existence pas si extraordinaire, et dépense des millions en pubs télévisées la montrant bébé dans les bras de sa mère. Elle, qui dans quelques mois sera septuagénaire.
Il est dit que cette campagne électorale est « crazy », avec un Parti républicain déchaîné et irrationnel et un Parti démocrate qui commence à contracter ce même virus des divisions qu'il renie cependant.
Dans ce contexte, l'Amérique profonde ne sait pas actuellement à quel candidat se vouer. L'espoir est dans son sens du vote. Au moment de passer aux urnes, le citoyen américain vote toujours non pas pour le/la meilleur, mais pour le/la plus apte à la période donnée.
Si Hillary Clinton est au top pour le moment, il lui reste à garantir ses dividendes durant encore douze mois. Courts et longs à la fois...

 

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