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Liban - Équilibre confessionnel

Michel Eddé : Le vote de la loi sur la récupération de la nationalité est nécessaire

Il est impensable de négliger le capital humain de la diaspora libanaise, estime le président de la Fondation maronite dans le monde.

Le vote de la loi sur la récupération de la nationalité par les Libanais expatriés est « nécessaire à la préservation de l'équilibre (confessionnel) au Liban » , a affirmé hier l'ancien ministre Michel Eddé, qui a déploré la naturalisation, en 1994, de 100 000 sunnites, 40 000 chiites et « de seulement 4 999 maronites ».
M. Eddé, qui s'exprimait dans le cadre d'un entretien télévisé, a pleinement endossé la volonté du président de la Chambre, Nabih Berry, de faire voter par la Chambre la loi en question à la prochaine séance parlementaire, estimant « impensable » de négliger le capital humain, économique et civique des maronites de la diaspora.
Selon le patron de la Fondation maronite dans le monde, cette diaspora réagit de mieux en mieux aux appels en faveur de l'enregistrement au Liban de ses naissances et mariages. « La question n'est pas uniquement sentimentale, elle est nécessaire à la préservation de l'équilibre (confessionnel) au Liban », a-t-il dit.
Michel Eddé s'attend d'ailleurs à ce que le travail de la Fondation s'étende, en raison de la poursuite des troubles qui affectent le monde arabe et de leurs conséquences sur la vie au Liban, tout en formulant le vœu que l'implication de la Russie dans le conflit en Syrie accélère la stabilisation de ce pays, ce qui profitera au Liban.

Confiance
Malgré tout ce qui se passe, il a exprimé sa confiance dans le système politique libanais, estimant qu'il peut être classé « parmi les meilleurs systèmes du monde ». Mais il a déploré le fait qu'il est « mal appliqué par les personnes concernées, entaché qu'il est de corruption, de vol et de clientélisme. Ce n'est pas un État de droit, mais un État de justice dont nous avons besoin », a-t-il lancé.
L'ancien ministre a par ailleurs assuré qu'il ne voit « aucune résistance à l'idée de l'élection d'un président maronite. Tout le monde est attaché à l'élection d'un président maronite », a-t-il assuré, voyant là le signe d'une « volonté de vivre ensemble qui remonte à très loin ».

L'intifada des couteaux
Au sujet de « l'intifada des couteaux », Michel Eddé a estimé qu'elle « dépasse en importance » celles qui l'ont précédée, notant « une véritable panique chez les Israéliens » face à ce phénomène. Toutefois, il a jugé « improbable » l'expulsion collective des Arabes d'Israël du fait de la participation de quelques-uns d'entre eux à l'intifada des couteaux.
Au contraire, le président de la Fondation maronite se félicite qu'il existe désormais une plus grande conscience de leur poids politique, de la part des Arabes d'Israël, « qui sont parvenus à faire élire 13 députés à la Knesset l'an dernier, alors qu'auparavant ils boycottaient les élections ». Et de relever que la situation des Israéliens « va en reculant », le taux de croissance démographique des Palestiniens étant de 3 %, alors que celui d'Israël est négatif.
« Il n'y a aucun progrès en Israël depuis les accords d'Oslo, a conclu M. Eddé. C'est la même mentalité qui prévaut. Ils ne veulent pas reconnaître l'existence de la Palestine. » « Mais, a-t-il enchaîné, ils n'ont d'autre choix que de vivre ensemble, sur le modèle libanais, comme certains d'entre eux commencent à en être persuadés. »

Le vote de la loi sur la récupération de la nationalité par les Libanais expatriés est « nécessaire à la préservation de l'équilibre (confessionnel) au Liban » , a affirmé hier l'ancien ministre Michel Eddé, qui a déploré la naturalisation, en 1994, de 100 000 sunnites, 40 000 chiites et « de seulement 4 999 maronites ».M. Eddé, qui s'exprimait dans le cadre d'un entretien...
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