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Liban - Présidentielle

« Un blocage au service d’un agenda non arabe », accuse Siniora

Encore une séance électorale pour rien, à la Chambre, hier. Photo Ani

Et rebelote. La trentième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir hier, le quorum des deux tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Seuls 49 députés ont fait acte de présence. Une trente et unième séance a été fixée au 11 novembre prochain.
La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. Le président de la Chambre Nabih Berry, rappelle-t-on, avait convoqué les députés à une première séance plénière le 23 avril 2014. Celle-ci n'avait pas débouché sur l'élection d'un nouveau chef de l'État, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum.
Plusieurs réunions parallèles se sont tenues hier au Parlement, notamment une rencontre entre les députés Fouad Siniora et Georges Adwan, une autre entre Samy Gemayel et Ahmad Fatfat, et une troisième entre Akram Chehayeb et Marwan Hamadé. Commentant le énième report de ce rendez-vous électoral, M. Hamadé a estimé que les sessions parlementaires pour l'élection d'un chef de l'État sont devenues des « sessions d'ordures ». Il a indiqué par ailleurs que le président du Parlement n'a pas encore convoqué les députés pour une session législative comme annoncé.
À son tour, M. Gemayel a considéré que la Chambre, depuis la fin du mandat Sleiman, s'est constituée en collège électoral et n'a par conséquent d'autre rôle en ce moment que l'élection d'un président. « Encore une fois, la Constitution n'est pas une serpillère. Celui qui veut en faire une n'a qu'à le faire tout seul », a dit le jeune député, dans une allusion claire au président de la Chambre.

« Sabotage » organisé
Pour sa part, le chef du bloc parlementaire du Futur, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, a tenu une conférence de presse conjointe avec le député Georges Adwan. M. Siniora a déploré le nombre restreint de députés qui se sont rendus au Parlement, rappelant à son tour que la Chambre siège en collège électoral pour l'élection d'un président, et que l'échéance présidentielle est la « clé des grandes solutions au Liban dans plus d'un domaine ». « Pour la trentième fois, nous constatons que certains bloquent, et ce sont ceux-là qui sont responsables de la situation dans laquelle nous nous trouvons, et dans laquelle nous pourrions nous retrouver ultérieurement si nous persistons sans président de la République », a poursuivi M. Siniora. « Tous les jours, nous entendons des informations ça et là concernant des rencontres. Je ne sais pas quelle est la véracité de ces informations, mais (...) la présidence de la République ne saurait faire l'objet de marchés », a-t-il souligné. « Il existe une entreprise de sabotage organisée qui n'a pas son pareil de la part d'une partie des Libanais, soit au service d'intérêts personnels, soit au service d'agendas non arabes », a-t-il souligné.
L'ancien Premier ministre a déploré la dynamique intérieure menée par certains, qui conduit à « pousser l'échéance présidentielle aux mains de parties extérieures ». « Nous pouvons encore élire un chef de l'État qui puisse rassembler les Libanais avec toutes ses capacités, représenter réellement son environnement, tout en étant accepté et soutenu par les autres environnements au plan intérieur », a-t-il toutefois relevé. En bref, un président « qui symbolise l'unité nationale », a-t-il noté.
À défaut d'élection présidentielle, a-t-il ajouté, la situation dans le pays « est appelée à se détériorer encore plus », y compris sur le plan socio-économique. « Pour la première fois, le PIB est en dessous de zéro, ce qui veut dire qu'il n'y a pas de nouvelles offres d'emploi en raison de l'absence d'investissements », a ajouté Fouad Siniora, dressant un tableau sombre de la situation économique. « Si nous persistons sur cette voie, a-t-il conclu, nous sommes appelés à faire face à des risques qui se répercuteront indiscutablement sur notre niveau de vie et notre relation avec le monde », a-t-il encore dit.
Évoquant la crise des déchets, M. Siniora a exprimé son soutien au plan de solution du gouvernement, en précisant cependant que « toutes les parties concernées doivent tendre la main pour aider à trouver ensemble une solution, parce qu'aucune région seule ne peut supporter ce fardeau ». « Nous appelons le gouvernement à prendre l'initiative et à décider de manière efficace, même si ces décisions sont difficiles et impopulaires », a-t-il ajouté.
Prenant la parole à son tour, M. Adwan a exprimé le soutien des Forces libanaises au plan du gouvernement pour résoudre la crise des déchets. « Il n'existe pas de plan idéal dans l'absolu, du fait que nous avons tardé à traiter ce problème. Mais plus on reporte encore, plus la situation va s'aggraver », a-t-il ajouté. Ce plan a besoin d'un « appui politique sérieux, et c'est ce que font les FL », a-t-il ajouté, appelant « ce gouvernement comateux à se réveiller et à trancher ». J'appelle le Premier ministre à convoquer le Conseil des ministres et à mettre le plan en application. L'entrée en vigueur du plan aujourd'hui avec quelques failles reste meilleur que d'attendre, a-t-il conclu.

Et rebelote. La trentième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir hier, le quorum des deux tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Seuls 49 députés ont fait acte de présence. Une trente et unième séance a été fixée au 11 novembre prochain.La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin...
commentaires (5)

CLARIFICATION SUR LES SAUCES : LA SAUCE IRANIENNE EST AUX 24 ÉPICES CAR ELLE NOUS EST SERVIE DEPUIS 24 ANS... LA SAUCE SAOUDITE EST AUX 2 ÉPICES CAR ELLE NOUS EST SERVIE DEPUIS 2 ANS...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 12, le 22 octobre 2015

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Commentaires (5)

  • CLARIFICATION SUR LES SAUCES : LA SAUCE IRANIENNE EST AUX 24 ÉPICES CAR ELLE NOUS EST SERVIE DEPUIS 24 ANS... LA SAUCE SAOUDITE EST AUX 2 ÉPICES CAR ELLE NOUS EST SERVIE DEPUIS 2 ANS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 12, le 22 octobre 2015

  • svp mes amis arretez de dire les 2 cotes, je vais vous dire pq .. le hezb etait bien la non pendant 30 ans n'est ce pas? l'arabie depuis 70 ans mais pensez vous que si vraiment les saoudiens ne voulaient pas cette etat des choses elle allait laisser le hezb depuis 82 prendre de l'ampleur??? bon depuis allons y juste apres 2000 .. qui faisait en sorte qu'a intervalle regulier israel nous bombarde? qui depuis prend le sud du liban otage jusqu'à dernièrement (2005-2006) .. l'arabie saoudite n'est pas un exemple loin de la, je ne la défends en aucun cas, mais il faut rendre a cesar ce qui appartient a cesar .. pour finir qui a une milice sur les terres libanaises? et effectivement comme il a etait ecrit ici avez vous lu ce qui est ecrit sur le drapeau " el moukawama islamyeh "FI" LEBNEN" et non "el moukawameh islamyeh lebnanyeh" ce qui est totalement différents !!!

    Bery tus

    16 h 08, le 22 octobre 2015

  • Roûûûh, fonce vas-y, yâ Sanioûrâ Foäâd au grand cœur yâ kbîr !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 01, le 22 octobre 2015

  • UN DOUBLE BLOCAGE... SI L'ON PEUT DIRE... AUX SAUCES IRANO-SAOUDITES... LA SAUCE IRANIENNE AUX 24 ÉPICES... ET LA SAOUDITE AUX 2 ÉPICES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 50, le 22 octobre 2015

  • "Trentième séance plénière consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République". Le crime de boycottage de cette élection se poursuit !

    Halim Abou Chacra

    04 h 58, le 22 octobre 2015

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