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Liban - Partis

Le ton continue de monter entre le Hezbollah et le Futur

Depuis l'allocution polémique du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, à l'Unesco pour la commémoration de l'assassinat de Wissam el-Hassan, les joutes verbales continuent de gagner en puissance entre le Hezbollah et le courant du Futur.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a ainsi appelé, lors d'une cérémonie à caractère religieux à Tahwitet el-Ghadir, le courant du Futur à « revoir sa politique ».
« Depuis plus d'un an et demi, nous entendons des déclarations du Futur nous portant atteinte. Nous appelions toujours nos frères à ne pas répondre, parce qu'ils hurlent pour rien et n'auront aucune influence sur notre position ou sur le changement de l'équation », a indiqué le cheikh Kassem. « Ils hurlent en pensant que s'ils haussent le ton à l'aide d'insultes, ils assurent des gains plus importants à leur communauté, pour que celle-ci se regroupe autour d'eux. D'autant qu'ils n'ont jamais rien réussi », a-t-il noté.
Et de poursuivre : « Malheureusement, le Futur a enregistré plusieurs échecs dans ses positions politiques et à plusieurs étapes. Désormais, le conflit est à l'intérieur même de son camp. Tout le monde a vu comment des ministres au gouvernement se sont querellés sur le plan de sécurité dans le Nord, puis comment ils se sont querellés sur le dialogue avec le Hezbollah, une partie voulant le dialogue et l'autre pas. Les voilà maintenant qui se disputent sur qui enterrera le gouvernement le premier (...). »
« Qu'est-ce que les Libanais ont à voir dans tout cela, pour supporter les problèmes entre les leaders du Futur, en vue de s'assurer la présidence du Conseil? Tout cela n'est que concurrence pour prendre en charge le leadership, et pour savoir qui sera le plus populaire, le plus accepté, le plus fort un jour, surtout à l'ombre du vide qui existe actuellement à l'intérieur du parti, en raison de la dispersion de ses membres et des différentes voies qui existent désormais à l'intérieur de ses rangs », a-t-il ajouté.

« Que pouvons-nous faire si Saad Hariri... »
« Ne reportez pas vos rêves sur les autres. Que pouvons-nous faire si votre politique est fausse et n'a pas réussi jusqu'à présent? Que pouvons-nous faire si vous voulez franchir le cap vers l'État, et que vous n'avez jusqu'à présent pas pu convaincre les citoyens que vous avez agi pour l'État? Que pouvons-nous faire si vous avez échoué à réunir la Chambre, que vous échouez au niveau des travaux du gouvernement, en contrepartie de compromis simples qui auraient pu être réalisés ? » s'est interrogé le secrétaire général adjoint du Hezbollah.
Et de poursuivre : « Que pouvons-nous faire si votre chef, Saad Hariri, avait promis au général Aoun d'être président de la République, et que les pressions saoudiennes ont empêché cela, ce qui a créé une grande division au sein du pays, en raison de la promesse non tenue ? Qui vous a obligés à promettre, par le biais de Saad Hariri, au général Aoun, à la Maison du Centre, Chamel Roukoz au commandement de l'armée, avant de l'envoyer quérir l'aval des autres parties pour tenir votre promesse... et, une fois cet aval obtenu, briser cette promesse. Vous vous créez des problèmes, ainsi qu'au Liban. Ne nous faites pas assumer vos problèmes. Revoyez votre politique, et ce serait une fierté pour vous que de reconnaître vos erreurs et de les rectifier pour l'avenir de vos enfants, du pays et de la région. »
« Les bravades que vous entendez sont des discours creux, tant au niveau de leur impact que de leur contenu. Elles n'auront aucun effet et ne changeront rien. Cela vise juste à galvaniser l'opinion publique, et je pense qu'ils se font des illusions, parce que l'opinion publique sait bien qu'ils se trouvent dans l'impasse et qu'ils ont tort », a conclu le cheikh Kassem.

Machnouk: Nous avons vu les répercussions
Le Hezbollah n'a pas été le seul à passer à l'offensive hier. Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a également haussé le ton. S'exprimant devant une délégation de l'Union des familles de Beyrouth, il a affirmé qu'il avait adressé « un message clair à tous les Libanais dans ses propos » de l'Unesco.
« La politique adoptée à l'égard du gouvernement ne peut mener qu'à plus de détérioration au niveau de la société libanaise », a-t-il indiqué. « Nous ne prônons pas le chaos, le blocage institutionnel ou le chaos sécuritaire. Lorsque nous voulons nous retirer du dialogue, nous le faisons selon les mêmes critères qui nous ont poussé à y adhérer, de notre propre chef, pas sur base de la décision d'un autre que nous, pas en réponse à l'invitation d'un autre que nous, pas sur base de l'héroïsme consistant à se passer de nous, comme ils l'ont essayé durant quatre ans, et nous en avons vu les répercussions », a noté le ministre de l'Intérieur.
« Les grands propos qui n'ont rien à voir avec la politique, ou encore les termes injurieux ne sont pas nécessaires. Nous tenons un discours politique et réaliste, qui est lié à la politique et à l'avenir, pas à la dignité de qui que ce soit », a-t-il ajouté.
« Nous n'avons pas d'illusions portant sur la libération du Yémen, de l'Irak, de la Syrie, des États-Unis et de la France. Nous ne prétendons pas vouloir décider de la politique russe. Nos illusions sont à la mesure des frontières libanaises et de notre capacité à assurer une vie digne et sûre aux Libanais », a-t-il encore dit.
Nouhad Machnouk a par ailleurs démenti avoir évoqué le président de la Chambre et le mouvement Amal lors de son discours de l'Unesco, et qu'il avait seulement parlé du Hezbollah, parce que ce dernier est concerné par le plan de sécurité dans la Békaa. « Le président Berry a toujours soutenu concrètement, pas virtuellement, le plan de sécurité », a-t-il indiqué, en soulignant qu'il ne reculera pas devant l'application de celui-ci dans la Békaa, et saluant la position nationale des familles et des clans de la région, « à l'exception de quelques criminels ».
« Celui qui pense que ce genre de choses n'aura pas d'impact sur la situation sécuritaire, en raison de la décision internationale de préserver la sécurité au Liban, a tort. La sécurité ne peut être préservée que lorsque les forces politiques sont sérieuses dans leur traitement des dossiers qui sont entre leurs mains, que ce soit le gouvernement ou les affaires sécuritaires. La politique, ce n'est pas blesser l'autre ou l'insulter », a-t-il conclu.

Depuis l'allocution polémique du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, à l'Unesco pour la commémoration de l'assassinat de Wissam el-Hassan, les joutes verbales continuent de gagner en puissance entre le Hezbollah et le courant du Futur.Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a ainsi appelé, lors d'une cérémonie à caractère religieux à Tahwitet...
commentaires (4)

et d'ailleurs on voit maintenant ce que je disais a propos des manifestation du mouvement "civil" 2AL lool !! voila que le hezb reprend a son compte les attaques contre machnouk .. (et le reste d'ailleurs)

Bery tus

15 h 59, le 22 octobre 2015

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Commentaires (4)

  • et d'ailleurs on voit maintenant ce que je disais a propos des manifestation du mouvement "civil" 2AL lool !! voila que le hezb reprend a son compte les attaques contre machnouk .. (et le reste d'ailleurs)

    Bery tus

    15 h 59, le 22 octobre 2015

  • LES ULTAMATUMS DIVINS SOIENT-ILS NE MARCHENT PAS AU LIBAN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 39, le 22 octobre 2015

  • en tout cas votre reponse Mr Machnouk est de loin mais alors la de loin plus rassembleur, plus poser, sans rabaisser les autres, plus politique aussi merci de ne pas vous etre verser dans les vocabulaire vindicatif .. tout a votre honneur !!

    Bery tus

    08 h 35, le 22 octobre 2015

  • Marre de cette polémique ! Avec l'observation que toutes les aberrations vociférées par les bouches divines sortent de celles-ci "lors de cérémonies à carcatère religieux" ! Très religieux et très édifiant !!

    Halim Abou Chacra

    04 h 48, le 22 octobre 2015

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