L'intervention russe en Syrie "ne sauvera pas Bachar" el-Assad, estime Hollande

Le président français François Hollande a estimé dans la nuit de jeudi à vendredi que l'intervention militaire de la Russie en Syrie "ne sauvera pas" le président syrien Bachar el-Assad, tout en reconnaissant qu'elle pouvait "consolider le régime".

"L'intervention russe (...) peut consolider le régime mais ne sauvera pas Bachar", a souligné M. Hollande lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, ajoutant qu'il faut "aller le plus vite possible vers une transition politique" en Syrie.

M. Hollande a répété qu'à ses yeux, "Bachar ne peut pas être l'avenir" du pays, alors que certaines voix s'élèvent au sein de l'Union européenne pour l'associer aux négociations pour une transition politique, après plus de quatre années de guerre qui ont fait plus de 250.000 morts.

(Lire aussi : Ce qu'a d'inquiétant l'intervention de Poutine en Syrie)

Il est "important que cessent les bombardements sur les populations civiles notamment du régime syrien", a martelé le président français. "De ce point de vue, l'intervention russe n'a rien changé!", a-t-il affirmé. M. Hollande a aussi regretté que les bombardements russes ne contribuent pas à la "lutte contre le terrorisme, contre Daech" (l'acronyme en arabe du groupe jihadiste État islamique, EI).

La Russie a lancé le 30 septembre des frappes en Syrie en appui au régime de Bachar el-Assad, affirmant attaquer des cibles "terroristes" pour défendre les autorités "légitimes". Mais les Occidentaux l'accusent de s'attaquer surtout à l'opposition modérée et au Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, et non à l'EI.

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