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Liban - Crise des déchets

Le statu quo, en attendant la confirmation du site d’une décharge dans la Békaa

Samedi, un mouvement de contestation près de Srar, au Akkar, dégénère en tirs d'armes automatiques : trois blessés.

Un grand rassemblement au Akkar samedi, en présence du député Khaled Daher.

Le règlement de la grave crise des déchets qui sévit depuis le 17 juillet, date de la fermeture de la décharge de Naamé, ainsi que la mise en application du plan du ministre Akram Chehayeb, avancent à très petits pas.
Pour résumer la situation, le ministre Chehayeb, qui préside une commission d'experts chargée de trouver une solution au problème des déchets, assure, dans une interview à paraître aujourd'hui dans le journal al-Liwaa, que « l'affaire est presque réglée à Srar ». « Nous poursuivons les contacts avec les parties politiques dans la Békaa pour désigner un site définitif de décharge », a-t-il ajouté. Selon des informations de L'Orient-Le Jour, le nouveau site pressenti serait à Ham, dans la Békaa.
M. Chehayeb ajoute que le plan préparé par son équipe « ne sera pas mis en application par la force, mais par la persuasion, parce qu'il nécessitera la protection de la population ». Il a dit craindre « que certains aient décidé de contrôler le mouvement civil (né de la crise des déchets) afin d'empêcher la mise en application du plan, pour garder les gens dans la rue ».
Le ministre ne ménage pas non plus les hommes politiques, estimant qu'ils « ne doivent pas adopter un double langage, celui de la responsabilité nationale et celui des élections futures ». Il réaffirme que « la décharge de Naamé ne sera ouverte que pour sept jours, et que rien n'y a encore été enfoui ».
Pour ce qui est de la réunion du Conseil des ministres en vue d'adopter les mesures nécessaires à l'application du plan, il a estimé qu' « il n'est pas souhaitable de régler un problème par un autre, plus important, en tenant une réunion en l'absence des ministres opposants ».

Trois blessés au Akkar, onze gardes-à-vue à Beyrouth
Entre-temps, l'opposition à l'établissement d'une décharge au Akkar se poursuit. Une réunion a rassemblé un grand nombre de notables samedi, organisée par une campagne sous le signe de la « solidarité pour Akkar », en présence du député Khaled Daher et des deux anciens députés Karim Rassi et Moustapha Ali Hussein. Khaled Daher a assuré, pour sa part, « refuser l'établissement de cette décharge, en bon fils du Akkar ». « Notre devoir, en tant que députés, est de faire entendre les doléances du Akkar, et de veiller au développement équilibré, à la protection des enfants et à l'avenir des générations », a-t-il ajouté.
Hier, un autre mouvement de contestation a mal tourné. Un conflit a éclaté entre des chauffeurs de bulldozers, envoyés à Srar pour réhabiliter le dépotoir en vue d'y installer une décharge, et des habitants qui voulaient leur couper la route. Des coups de feu ont été tirés, faisant trois blessés parmi les habitants, qui ont prié les forces de l'ordre d'intervenir. Les trois blessés sont Oussama Raad, Abdel Karim el-Moll et Ahmad Fadel.
En termes de blessés et de violences, les manifestants du mouvement civil à Beyrouth ne sont pas en reste. Après la manifestation du 8 octobre au centre-ville, onze manifestants demeuraient hier en garde à vue, sous les chefs d'accusation de « vandalisme » et « violences contre les forces de l'ordre ». Des manifestations ont été organisées ce week-end par le collectif « Vous puez » pour réclamer leur libération, notamment devant le domicile du procureur général Hani Hammoud. Deux avocats, Rami Ollaik et Abbas Srour, ont été reçus par le juge Hammoud en son domicile samedi dans la soirée, pour discuter du problème. Mais plus tard, le collectif a nié avoir mandaté les deux avocats pour se réunir avec le juge et assuré qu'ils « ont tenu cette réunion à titre personnel ».

Le règlement de la grave crise des déchets qui sévit depuis le 17 juillet, date de la fermeture de la décharge de Naamé, ainsi que la mise en application du plan du ministre Akram Chehayeb, avancent à très petits pas.Pour résumer la situation, le ministre Chehayeb, qui préside une commission d'experts chargée de trouver une solution au problème des déchets, assure, dans une interview...
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