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À La Une - Proche-Orient

Conflit israélo-palestinien : les violences font deux nouveaux morts

Treizième attaque à l'arme blanche en huit jours contre des Israéliens ou des juifs.

Un policier israélien passant près du corps d'un jeune palestinien à Jérusalem. Ah;ad Gharabli/AFP

Les violences ont fait deux morts palestiniens de plus samedi à la frontière de la bande de Gaza, tandis que des milliers de personnes signifiaient lors de funérailles que la colère n'était pas près de retomber.

A Jérusalem-Est, deux Palestiniens de 16 et 19 ans ont par ailleurs été abattus par les policiers israéliens tout près de la Vieille ville, après avoir, dans deux attaques séparées, blessé légèrement au couteau deux juifs ultra-orthodoxes ainsi que deux policiers israéliens.

Pour la deuxième journée consécutive, les jeunes palestiniens de la bande de Gaza sont allés par centaines défier les soldats israéliens postés de l'autre côté de la barrière séparant l'enclave palestinienne du territoire israélien. Outre exprimer leur solidarité avec la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées secouées par les heurts depuis le 1er octobre, les gazaouis cherchaient aussi à donner libre cours à leur propre hargne causée par trois guerres en six ans avec Israël, le marasme et une réclusion presque totale.

Durant les heurts, deux adolescents de 13 et 15 ans ont été tués à l'est de Khan Younès (sud) près de la frontière.
La bande de Gaza, jusqu'alors restée à l'écart de l'escalade, y a été attirée vendredi quand sept jeunes Palestiniens ont été tués et 145 blessés par des tirs israéliens le long de la barrière qui, avec la frontière égyptienne, enferme hermétiquement le territoire. L'armée israélienne avait alors expliqué avoir ouvert le feu parce que les Palestiniens, entrés dans le no man's land, s'en prenaient à la barrière et menaçaient d'y percer une brèche et de prendre d'assaut les communautés israéliennes proches.

(Lire aussi : Les réponses d'Israël « ne sont pas politiques, mais brutalement sécuritaires »)

L'inconnue Hamas

Il s'agissait de l'évènement le plus meurtrier entre Palestiniens de Gaza et Israéliens depuis la guerre meurtrière de juillet-août 2014.

La mort samedi de deux nouveaux Palestiniens pose plus que jamais la question de la réaction de l'enclave, du mouvement islamiste Hamas qui la gouverne d'une main de fer et des autres organisations combattantes qui s'y trouvent.
Une roquette tirée de Gaza est tombée la nuit dernière dans un secteur inhabité du sud d'Israël sans faire de blessé. Fait exceptionnel, Israël n'a pas lancé de raid aérien de riposte dans l'immédiat, indication possible d'une volonté de ne pas enclencher une spirale d'hostilités.

Le Hamas pourrait ne pas avoir intérêt à envenimer les choses, estiment les experts, car il se reconstruit après avoir été durement frappé par la guerre de 2014. A contrario, il ne peut rester à l'écart du mouvement en cours. Mais samedi après les funérailles d'un des morts de la veille, des hommes en civil appartenant visiblement au Hamas ont dispersé pacifiquement des centaines de jeunes palestiniens qui ont pris la direction de la barrière.
C'était néanmoins avant la mort des deux adolescents dans l'après-midi. L'un des morts a été porté au cimetière sur les épaules des combattants masqués et armés des brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas.

(Repère : Les intifadas de 1987-1993 et de 2000-2005)

Morts et arrestations

La Cisjordanie et Jérusalem occupées ont elles continué à être secouées par les heurts qui ont suivi les funérailles houleuses de trois Palestiniens tués les jours précédents.
A Jérusalem-Est, des centaines d'hommes en colère ont accompagné le cercueil d'un Palestinien de 22 ans tué par des tirs israéliens lors d'une nouvelle bataille rangée dans le camp de réfugiés de Chouafat la veille.
Il est le deuxième Palestinien à succomber en moins de 48 heures dans ce camp, irréductible bastion palestinien. Des heurts, désormais quotidiens, y ont ensuite opposé palestiniens et policiers israéliens.
Des foules plus vues depuis longtemps de milliers de personnes ont porté à bout de bras à Hébron et Yatta, en Cisjordanie, les corps de deux jeunes abattus après des attaques à l'arme blanche contre des Israéliens.

La Cisjordanie, territoire palestinien occupée séparé de Gaza par le territoire israélien, et Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël, sont en proie à des tensions qui ont réveillé le spectre d'une troisième intifada, du nom des soulèvements populaires de 1987 et 2000 ayant fait des milliers de morts. Les analystes estiment qu'on n'en est pas là mais mettent en garde contre le risque qu'un incident grave ne mette le feu aux poudres pour de bon.

Vingt Palestiniens ont été tués, dont sept auteurs présumés d'attaques à l'arme blanche, ainsi que quatre Israéliens depuis le nouveau cycle de violences le 1er octobre. Israël a arrêté 400 Palestiniens, dont la moitié âgés de 14 à 20 ans, selon le Club des prisonniers palestinien.

 

 

Reportage 

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commentaires (4)

Personne encore n\a compris que ppour chaque REACTION (attaque au couteau ou autre) il y aura une CONTRE-REACTION (liquidation ou arrestation..) donc ces morts palestiniens sont le resultat de leur propre action....

IMB a SPO

15 h 15, le 11 octobre 2015

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Commentaires (4)

  • Personne encore n\a compris que ppour chaque REACTION (attaque au couteau ou autre) il y aura une CONTRE-REACTION (liquidation ou arrestation..) donc ces morts palestiniens sont le resultat de leur propre action....

    IMB a SPO

    15 h 15, le 11 octobre 2015

  • Normal! Les criminels et occupants judéo-sionistes, meme les plus crapules des colonies d'entre eux, sont armés et les Palestiniens... pas. comment pourrait-il en etre autrement. combien de morts faut-il qu'il y en ait du coté palestinien pour comprendre cela!?

    Ali Farhat

    03 h 20, le 11 octobre 2015

  • Ce que je peux dire aux vaillants protestataires palestiniens a qui nati baba et ses 40 voleurs a tout pris , ne lachez pas le morceau. Battez vous , jusqu'a ce qu'ils battent en retraite comme en 2000 au Sud Liban et en 2006 quand ils avaient voulu reprendre leur revanche . Au sud Liban vous ne pouvez pas imaginer combien nous avons une paix royale , grace a la resistance des jeunes du hezb resistant alors que leur intention etait de nous voler notre pays comme ils le font avec vous en c emomemt et depuis 48 . .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 24, le 10 octobre 2015

  • JA FAIS LE PARI QUE LE VOLEUR DE NATIBABA ET SES 40 VOLEURS VA SAUTER AVANT LE HEROS DES RESISTANCES BASHAR EL ASSAD ......

    FRIK-A-FRAK

    16 h 29, le 10 octobre 2015

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