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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Obama et la Syrie : « No change »

La rencontre entre le président américain et son homologue russe aurait eu pour but de tester le degré d'engagement de Poutine envers Assad.

La rencontre Poutine-Obama, un meeting très « businesslike ». Kevin Lamarque/Reuters

Les deux côtés disent qu'ils vont poursuivre le dialogue, et ils le feront. Et les échos de la stratégie musclée du président russe Vladimir Poutine circulent toujours. Le président américain Barack Obama, lui, a confirmé sa position, avant-hier mardi à l'Onu, lors du sommet contre le terrorisme, à savoir que l'EI a une idéologie « et que l'idéologie ne peut pas être défaite par les armes. Elle peut être défaite par de meilleures idées ».
Entre-temps, la cacophonie est totale entre l'Iran, les États-Unis et la Russie, tous trois désireux d'arrêter la guerre en Syrie mais en désaccord total quant au sort du président syrien Bachar el-Assad. Les États-Unis considèrent que Poutine a tardé à s'impliquer, n'ayant pas rallié la coalition internationale contre l'État islamique (EI) menée par l'Amérique et qui mène des frappes depuis un an et demi. Pourquoi veut-il avoir recours à ce qu'il appelle une alliance mondiale, sur le modèle de celle qui s'était formée contre les nazis, alors qu'une telle alliance existe déjà aujourd'hui pour lutter contre l'EI ?
Malgré les rencontres successives entre Obama et Poutine, entre Kerry, Lavrov et Zarif, et le fait que d'autres alliés considèrent un rôle d'Assad dans une solution pour la guerre en Syrie, tout cela ne signifie pas que le président américain envisage un quelconque changement dans sa politique à l'égard de ce conflit.

 

(Lire aussi : L'aviation russe frappe pour la première fois en Syrie)

 

Tester l'engagement de Poutine
Car Obama campe sur ses positions initiales, réitérant la nécessité d'un départ du président syrien, et appelant à une alliance universelle et à une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu. Il est appuyé en cela par une évaluation du département d'État sur l'effort international utilisant la Toile comme propagande pour combattre l'EI et qui s'est révélé un échec total, tout comme le programme d'entraînement de rebelles syriens par les États-Unis.
Officiellement, la seule branche d'olivier tendue à Poutine est celle d'un arrangement, d'une transition en vue du départ de Bachar el-Assad, une tentative d'Obama pour tester le degré d'engagement de Poutine envers son protégé Assad, et qui serait en réalité le but principal du meeting Obama-Poutine.
Bref, on n'est toujours pas d'accord, internationalement, sur la manière d'achever la guerre en Syrie, encore moins sur le plan intérieur américain, vu l'opposition systématique des républicains contre tout ce qu'entreprend Obama. En tout cas, pour les Américains, la nouvelle présence russe en Syrie trahit simplement le désir de Poutine d'avoir un rôle diplomatique.

 

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Les deux côtés disent qu'ils vont poursuivre le dialogue, et ils le feront. Et les échos de la stratégie musclée du président russe Vladimir Poutine circulent toujours. Le président américain Barack Obama, lui, a confirmé sa position, avant-hier mardi à l'Onu, lors du sommet contre le terrorisme, à savoir que l'EI a une idéologie « et que l'idéologie ne peut pas être défaite par...

commentaires (4)

Que revive la Tchétchénie ! N'châllâh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 47, le 01 octobre 2015

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Commentaires (4)

  • Que revive la Tchétchénie ! N'châllâh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 47, le 01 octobre 2015

  • Pourquoi toujours vouloir donner l'impression aux huluberlus que c'est celui qui assure les affaires courantes à la maison blanche qui a la prédominance sur celui qui agit librement sans etre Sous le joug d'un lobby quelconque ? ??

    FRIK-A-FRAK

    09 h 34, le 01 octobre 2015

  • MASTODONTE ET ELEPHANTEAUX TERGIVERSENT ET HESITENT ... ILS ONT PERDU TOUT CREDIT... ET L,OURS Y VA DE PIED FERME... IL BOMBARDE L,ASL ET NON L,E.I... QUE PEUVENT-ILS FAIRE ? ET LES FANFARONNADES DES SAOUDIENS DU BLA... BLA... BLA...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 01, le 01 octobre 2015

  • « et que l'idéologie ne peut pas être défaite par les armes. Elle peut être défaite par de meilleures idées »,... je rajoute... et de meilleurs avenirs pour une jeunesse désespérer entre autres!! Pas mal Obama!! c'est pas une cacophonie c'est plutôt des cachoteries oui lol

    Bery tus

    03 h 13, le 01 octobre 2015

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