Si le Hezbollah « aide comme il peut et là où il peut » les citoyens, il n'en reste pas moins que « nous ne sommes pas là pour remplacer l'État », a déclaré hier le cheikh Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du parti chiite. « Rien ne peut remplacer l'État et celui-ci se doit d'assumer les responsabilités qui sont les siennes de façon pleine et entière. Nous sommes là pour colmater les brèches, nous aidons et nous apportons ce que nous sommes capables d'apporter.
Et notre contribution est ce qui a permis de préserver la scène interne des conséquences » de la situation régionale.
Ces propos ont été prononcés par le cheikh Kassem lors d'une cérémonie de remise de diplômes. « Le Hezbollah œuvre pour l'homme, pour les générations futures. Ainsi, lorsque nous combattons Israël, nous le faisons car c'est lui l'agresseur et c'est lui qui tente de nous priver de nos droits, tant dans notre pays que dans la région, a-t-il fait valoir. Le Hezbollah tente de remettre les pendules à l'heure et de redonner leurs droits à ceux qui en sont privés. Et grâce à Dieu, nous sommes en train de réussir. »
« Ils ne veulent pas élire un président fort au Liban car ils ne veulent pas d'un État fort capable de respecter la Constitution, de demander des comptes, de respecter lois et règlements, qui est capable de demander des comptes et d'en rendre. Ils ne veulent pas d'un président fort car ils espèrent pouvoir se jouer d'un président insipide, inodore et incolore en mettant en avant leurs projets régionaux et internationaux aux dépens du Liban et de l'État libanais ». « Nous voulons nous débarrasser de ce système confessionnel qui protège les corrompus et les corrupteurs », a-t-il ajouté.
« Nous appelons à la tenue d'élections basées sur une loi proportionnelle, quelle que soit son impact sur notre part du scrutin ou sur celui des autres », a-t-il enchaîné. « Ce qui nous importe, c'est que toute la société se sente représentée au Parlement. Il n'y a de solution que par le biais d'élections fondées sur une loi électorale proportionnelle ».
Israël et la Syrie
S'attardant sur les violations répétées par l'État hébreu du lieu sacré de la mosquée d'al-Aqsa, il a affirmé que « la raison pour laquelle ces agressions se poursuivent est la passivité totale des Arabes qui, au lieu de combattre Israël, sont occupés à se battre pour des questions accessoires ou pour des causes créées de toutes pièces par Israël ».
Revenant d'autre part sur la situation en Syrie, Naïm Kassem a déclaré que ce pays entre dans une nouvelle phase. « C'est la fin d'un projet ennemi au profit de celui dont le pilier sera Bachar el-Assad, et que cela soit clair : sans le président Bachar el-Assad, l'armée syrienne et le peuple syrien, sans la résistance et la patience, sans tout cela, il n'aurait pas été possible de faire face à la campagne sans pitié qui a été orchestrée par le monde entier contre la Syrie pendant environ cinq ans. (...) Même la Russie n'est intervenue ces derniers temps que parce que quelqu'un a su rester debout. Elle intervient moyennant armes et munitions pour faire face au déchaînement international et au danger que Daech représente pour tous sans exception. »
commentaires (7)
ca fait rire ... leur secretaire general affirme etre fier d'appartenir a la walyat el fakih et de suivre son guide khamaneii .. et lui le revoilà a babloter sur l'etat libanais qui s'en foutent éperdument !!
Bery tus
16 h 19, le 30 septembre 2015