À la veille de la tenue de la 29e session parlementaire pour l'élection d'un président de la République, le bloc du Futur a appelé pour la énième fois les députés et les parties politiques à œuvrer en vue de mettre fin à la vacance au niveau de la première magistrature.
Les membres du bloc, qui se sont réunis sous la présidence de Fouad Siniora, ont salué les premières conclusions issues de la table de dialogue national, notamment la nécessité de respecter la Constitution et la priorité à accorder à l'examen de la clause relative à l'échéance présidentielle. « Le chef de l'État doit être le fruit d'une entente. Il doit être accepté de tous et soutenu au sein de sa propre communauté », souligne un communiqué publié à l'issue de la réunion.
Le bloc estime que les propos « provocateurs » exprimés par Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, dans sa récente interview à la chaîne al-Manar sont « une tentative d'imposer le concept d'un président de défi ». « Cette attitude ramène à la mémoire des Libanais les expériences dures dont ils ont été les témoins par le passé et qui ont échoué après avoir fait payer aux citoyens et au pays un lourd tribut ».
D'autre part, le bloc stigmatise dans les termes les plus virulents les propos du chef du parti chiite « qui a affirmé sans ambages qu'il misait sur les résultats des développements et batailles militaires qui se déroulent dans la région pour en exploiter les résultats au Liban, dans le seul intérêt de son camp politique, son parti et l'axe auquel il appartient ».
Pour le Futur, les déclarations de Hassan Nasrallah révèlent que le chef du parti chiite « n'accorde aucune importance au dialogue interne ».
Le communiqué dénonce par ailleurs l'attaque lancée par Hassan Nasrallah contre l'Arabie saoudite, le secrétaire général « s'étant érigé en censeur contre celui qui est appelé à gérer les affaires des pèlerins à La Mecque ». Et de rappeler les éventuelles répercussions négatives que pourrait avoir une telle attitude sur le peuple libanais et ses intérêts.
Évoquant les questions en suspens dont la réactivation du gouvernement, les députés du Futur soulignent que « la stabilité nationale et la réactivation des institutions constituent des requêtes fondamentales formulées par l'ensemble des Libanais en cette période particulièrement délicate sur les plans interne, régional et international ». D'où la nécessité de parvenir à une « entente interne ».
Le bloc soutient enfin qu'il faut procéder au plus vite à l'exécution du plan du ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb pour la gestion des déchets. Dans ce cadre, il souligne « la nécessité de mettre à profit les idées constructives » avancées par la société civile, tout en rejetant « les tentatives obstructionnistes ».
Liban - Partis
Le bloc du Futur critique le concept du président-défi avancé par Nasrallah
OLJ / le 30 septembre 2015 à 00h00
commentaires (5)
ne me comprennez pas mal geagea est autant critiquable !!
Bery tus
15 h 11, le 30 septembre 2015