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À La Une - syrie

Obama intransigeant sur Assad : "Vaincre l'EI nécessite un nouveau dirigeant"

La Russie, qui insiste sur un maintien du président syrien au pouvoir, snobe le sommet antiterroriste en n'y envoyant qu'un diplomate.

Le président américain Barack Obama a de nouveau réclamé le 29 septembre 2015 le départ du président syrien Bachar el-Assad pour vaincre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI). REUTERS/Shannon Stapleton

Le président américain Barack Obama a de nouveau réclamé mardi le départ du président syrien Bachar el-Assad pour vaincre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), tout en affirmant devant les membres de sa coalition antiterroriste qu'ils finiraient par être vaincus. La Russie, qui insiste au contraire pour maintenir M. Assad au pouvoir afin de combattre l'EI, a snobé ce sommet antiterroriste en n'y envoyant qu'un diplomate.

M. Obama avait convoqué cette réunion, en marge de l'Assemblée générale de l'Onu, pour remobiliser ses troupes, un an après le lancement de la coalition militaire contre les jihadistes, à laquelle participent une soixantaine de pays.

Pour le président américain, les jihadistes "finiront par perdre", même si le combat sera long et "très difficile". Il demandera "des efforts soutenus de la part de tous", a-t-il insisté, et "nos efforts militaires ne suffiront pas", a mis en garde le président américain devant les dirigeants de 104 pays. "En Syrie, vaincre l'EI nécessite un nouveau dirigeant" remplaçant Bachar el-Assad, a-t-il répété, comme il l'avait fait la veille à la tribune de l'Assemblée générale de l'Onu, où il avait croisé le fer avec son homologue russe Vladimir Poutine sur la Syrie.

Face au groupe Etat islamique (EI), M. Poutine a appelé à une "large coalition" incluant Damas et Téhéran alors que M. Obama traitait Bachar el-Assad de "tyran". Les deux pays sont convenus de continuer à discuter de leurs divergences. En attendant, la Russie a établi une tête de pont dans l'ouest de la Syrie, bastion du régime, et n'a pas exclu des frappes contre l'EI. La Russie avait été invitée au sommet, mais pas l'Iran, qui aide pourtant l'Irak et la Syrie à combattre l'EI.

 

(Lire aussi : Quelle est exactement la position de Poutine sur la Syrie ?)

 

Propagande extrémiste
M. Obama a accueilli le Nigeria, attaqué par le groupe islamiste Boko Haram, la Tunisie et la Malaisie dans la coalition qui compte une soixantaine de pays, dont le Royaume-Uni, la France et les voisins arabes de la Syrie. Elle a mené depuis un an plus de 5.000 frappes aériennes contre des positions de l'EI en Irak et en Syrie.


La France vient de se joindre aux raids en Syrie en détruisant dimanche un camp d'entraînement du groupe EI. Ce qui a fait dire mardi à son chef de la diplomatie Laurent Fabius qu'elle "tape Daech (acronyme arabe de l'EI) mais les Russes, pour le moment, pas du tout".

Après les frappes de la coalition, M. Obama a évoqué des succès militaires contre l'EI dans le nord de la Syrie, à la frontière avec la Turquie, et la "libération de Tikrit", en Irak. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a réclamé "l'aide de la communauté internationale pour financer l'équipement de ses soldats".

En l'absence d'opérations au sol, dont ni Washington ni Moscou ne veulent entendre parler, les jihadistes contrôlent toujours de vastes territoires en Irak et en Syrie. L'EI a aussi pris pied au Yémen, en Libye ou en Afghanistan, profitant du chaos ambiant. Un ambitieux programme de formation de 5.000 rebelles syriens par le Pentagone a également tourné au fiasco. Etaient également invités au sommet de mardi une centaine d'organisations régionales et de représentants de la société civile et religieuse.

 

(Repère : Quelles sont les forces en présence en Syrie)



Le sommet devait aussi évoquer la menace que font peser les "combattants terroristes étrangers" une fois revenus des champs de bataille syriens ou irakiens, et la manière de contrer la propagande extrémiste. L'an dernier, M. Obama avait présidé une session du Conseil de sécurité consacrée à ces jeunes étrangers, dont beaucoup d'Occidentaux, endoctrinés et enrôlés dans les rangs de l'EI.

Depuis lors, le phénomène n'a fait que croître. Près de 30.000 jihadistes étrangers, dont 250 Américains, se sont rendus en Syrie et en Irak depuis 2011, selon des responsables du renseignement américain. La précédente estimation, datant d'un an, était de 15.000 seulement.
Les services français de renseignement estiment, eux, à 1.880 le nombre de Français faisant partie de la mouvance jihadiste, dont 491 ont gagné la Syrie ou l'Irak et 133 y ont été tués.

 

 

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Le président américain Barack Obama a de nouveau réclamé mardi le départ du président syrien Bachar el-Assad pour vaincre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), tout en affirmant devant les membres de sa coalition antiterroriste qu'ils finiraient par être vaincus. La Russie, qui insiste au contraire pour maintenir M. Assad au pouvoir afin de combattre l'EI, a snobé ce...

commentaires (6)

Immaturité politique et géostratégique flagrante ,d'un Obama en fin de mandat...qui d'ailleurs après ses fiascos successifs dans la région ,Irak, Syrie, Lybie ...n'a pas bien compris l'histoire et la problématique actuelle, des forces, des religions, des groupes ethniques,des minorités présentes sur le terrain...

M.V.

21 h 50, le 29 septembre 2015

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Commentaires (6)

  • Immaturité politique et géostratégique flagrante ,d'un Obama en fin de mandat...qui d'ailleurs après ses fiascos successifs dans la région ,Irak, Syrie, Lybie ...n'a pas bien compris l'histoire et la problématique actuelle, des forces, des religions, des groupes ethniques,des minorités présentes sur le terrain...

    M.V.

    21 h 50, le 29 septembre 2015

  • Poutine Homme fort du monde moderne , tu es gentil d'avoir du respect pour ces comploteurs qui ont echoue lamentablement en voulant ecouter leurs conseillers de l'ombre . Toi Poutine tu es un homme libre conscient et lucide .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 55, le 29 septembre 2015

  • Hahaha toi non plus tu n'es pas syrien pour déterminer avec qui et qui parler !!

    Bery tus

    14 h 54, le 29 septembre 2015

  • Oui, et lui non plus.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 43, le 29 septembre 2015

  • ET LUI... QU'EST-IL ? HOMSIOTE ? CE QU'IL A DIT EST DÉJÀ UNE ANECDOTE HOMSIOTE COMME L'ON CONNAIT DES TAS CHEZ NOUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 33, le 29 septembre 2015

  • Bravo Vladimir Poutine , c'est un superbe cours de diplomatie appliquée et de pragmatisme politique...!Car ce n'est pas avec les 2 présidents en fin de mandat...Obama (2016) et Normal 1er (2017) ,que le printemps arabes verra le jour en Syrie ...! heureusement d'ailleurs ! vu , les dommages collatéraux ...en Tunisie, Lybie ,Syrie ,Egypte ,Irak sont énormes et irréversibles...même si en Egypte et Syrie la structure d'état tient encore le coup.........

    M.V.

    11 h 07, le 29 septembre 2015

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