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À La Une - Liban

Crise des déchets : le contre-plan du mouvement de contestation civile

Le projet fait la part belle au tri sélectif et aux processus écologiques de transformation des déchets.

Au cours d'une conférence de presse organisée lundi dans les locaux de l'Agenda culturel, le président du Mouvement écologique libanais, l'activiste Paul Abi Rached, a dévoilé un plan global pour résoudre la crise des déchets et qui prend le contre-pied de celui du gouvernement. Photo Ani

Près de trois semaines après l'adoption par le Conseil des ministres du plan de sortie de crise des déchets présenté par le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, le mouvement de contestation civile a présenté mercredi un contre-plan qui donne la part belle au tri sélectif et aux processus écologiques de transformation des déchets.

L'importance du tri sélectif
Au cours d'une conférence de presse organisée dans les locaux de l'Agenda culturel, le président du Mouvement écologique libanais, l'activiste Paul Abi Rached, a dévoilé un plan global qui prend le contre-pied de celui du gouvernement.
"Le mouvement de contestation civile juge insatisfaisant le plan du ministre Chehayeb", a souligné Paul Abi Rached, qui s'exprimait aux côtés d'Assaad Zebiane et de Charbel Nahas, figures de proue des collectifs "Vous puez!" et "Nous réclamons des comptes" qui ont manifesté pendant plusieurs semaines dans le centre-ville de Beyrouth contre l'incurie du gouvernement. Dans ce contexte, le mouvement de contestation civile a reproché lundi au gouvernement de vouloir lui faire porter la responsabilité de la crise des déchets.

M. Abi Rached a entamé la présentation de son plan en affirmant que les revendications du mouvement de contestation civile n'avaient pas changé. "Nous demandons toujours la démission du ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, le transfert des sommes dues aux municipalités et l'ouverture ou la poursuite des enquêtes pour corruption", a déclaré l'écologiste.

Le plan proposé souligne notamment l'importance de l'adoption du tri sélectif. Indiquant que "le Liban manque d'usines de tri", Paul Abi Rached a ainsi estimé qu'il était temps de "sensibiliser, et pas simplement de manière verbale, les citoyens au tri sélectif des déchets qui permettrait de séparer à la source les déchets recyclables des déchets qui ne le sont pas". Il a appelé à la mise en place d'un processus de ramassage des ordures triées par l'adoption d'une loi spécifique.

 

(Repère : Les grandes lignes du plan présenté par la commission d'experts présidée par Chehayeb*)

 

Plan applicable "dès demain"
Paul Abi Rached a ensuite proposé un traitement écologique des déchets collectés. "Le nombre de décharges est suffisant pour traiter la masse des déchets que produit le Liban, à condition qu'elles soient utilisées à mesure de leur capacité", a-t-il expliqué, proposant que soient mis en place des procédés permettant la transformation des déchets.
"35% des déchets transportés dans les camions bennes pourraient être recyclés et transformés en compost si ces déchets n'étaient pas compressés", a notamment expliqué M. Abi Rached. Il a ensuite appelé au transfert immédiat des sommes dues aux municipalités sur des comptes à leur nom.

"Nous pouvons commencer à appliquer notre plan dès demain alors que le plan Chehayeb repose sur des décisions qui n'ont toujours pas été prises en Conseil des ministres", a-t-il affirmé.

Affirmant ne pas croire aux promesses du pouvoir qui a toujours été incapable de mettre en place un plan écologique, Paul Abi Rached a réaffirmé son opposition à la réouverture de la décharge de Naamé et l’éventualité de traiter à nouveau avec la compagnie Sukleen devenue, selon lui, "le symbole de la corruption".

La veille, un sit-in de plusieurs dizaines de personnes a été organisé à l'initiative de la Campagne pour la fermeture de la décharge de Naamé, avec la participation significative d'un grand nombre de collectifs du mouvement civil, dont des écologistes. Mardi aussi, une nouvelle manifestation sera organisée aux portes de la décharge à l'appel du mouvement "Fichez-nous la paix!".

Le plan Chehayeb prévoit la réouverture de la décharge de Naamé pour une durée de sept jours afin d'y déposer les déchets qui s'empilent dans les rues depuis le 17 juillet dernier. Le réaménagement du dépotoir de Srar, au Akkar, afin d'en faire une décharge sanitaire, est également prévu. Une seconde décharge doit voir le jour dans la région de Masnaa. La décharge de Bourj Hammoud, en banlieue de Beyrouth, devrait également être réaménagée afin d'accueillir des ordures. Le centre de tri de Saïda devra enfin lui aussi accueillir une certaine quantité de détritus. Le tout est prévu pour une durée maximale de 18 mois afin de paver la voie à la décentralisation au profit d'une gestion des déchets par les municipalités.

Lundi, M. Chehayeb a évoqué, lors d'une rencontre à Rabieh avec le général Michel Aoun, les raisons qui font obstacle à la mise en œuvre de son plan. A l'issue de cette rencontre, M. Chehayeb a expliqué qu'il restait "ouvert à toute proposition scientifique et objective", rejetant les oppositions inopportunes au plan de sortie de crise qui porte son nom. Le ministre de l'Agriculture s'est en outre prononcé en faveur de la création de décharges sanitaires et d'une annulation des dettes des municipalités.

 

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Près de trois semaines après l'adoption par le Conseil des ministres du plan de sortie de crise des déchets présenté par le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, le mouvement de contestation civile a présenté mercredi un contre-plan qui donne la part belle au tri sélectif et aux processus écologiques de transformation des déchets.
L'importance du tri sélectifAu cours...

commentaires (1)

EH BIEN... JE CROIS QUE LE PROJET PRÉSENTÉ REPOSANT SUR LE TRI... DÉPENDANT DE LA BONNE VOLONTÉ DE TOUT CHACUN... NE PEUT PAS ÊTRE QUALIFIÉ DE PROJET SÉRIEUX ! COMMENCEZ PAR DEMANDER QU'ON NE JETTE PAS LES DÉTRITUS DES VOITURES DANS LES RUES ET LES AUTOSTRADES... QUI SONT COMME DES POUBELLES EN PLEIN AIR... ET PAR NE PAS FAIRE PIPI AUSSI DANS LES RUES ET LES RUELLES... ET VOUS VOULEZ QU'IL TRIE ??? DE LA RIGOLADE !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 26, le 28 septembre 2015

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Commentaires (1)

  • EH BIEN... JE CROIS QUE LE PROJET PRÉSENTÉ REPOSANT SUR LE TRI... DÉPENDANT DE LA BONNE VOLONTÉ DE TOUT CHACUN... NE PEUT PAS ÊTRE QUALIFIÉ DE PROJET SÉRIEUX ! COMMENCEZ PAR DEMANDER QU'ON NE JETTE PAS LES DÉTRITUS DES VOITURES DANS LES RUES ET LES AUTOSTRADES... QUI SONT COMME DES POUBELLES EN PLEIN AIR... ET PAR NE PAS FAIRE PIPI AUSSI DANS LES RUES ET LES RUELLES... ET VOUS VOULEZ QU'IL TRIE ??? DE LA RIGOLADE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 26, le 28 septembre 2015

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