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A la recherche du vrai visage de Mona Lisa, des chercheurs italiens trouvent... un fémur

"Retrouver le crâne et reconstituer le visage était un rêve que nous avions, mais il n'y a rien à faire".

La Joconde, célèbre portrait réalisé au XVIe siècle par Léonard de Vinci et qui trône aujourd'hui au musée du Louvre à Paris. AFP PHOTO / JEAN-PIERRE MULLER

Des chercheurs italiens fouillaient depuis 2011 les entrailles d'un ancien couvent florentin à la recherche du crâne de Lisa Gheradini, considérée comme le modèle de la Joconde, pour reconstituer son visage. Ils n'y ont finalement trouvé qu'un ... fémur susceptible d'être celui de la noble dame.

"C'est une déception", reconnaît Giorgio Gruppioni, professeur d'anthropologie à l'Université de Bologne, lors d'une conférence de presse jeudi à Florence. "Retrouver le crâne et reconstituer le visage était un rêve que nous avions, mais il n'y a rien à faire", a-t-il ajouté.

L'identité du modèle n'ayant jamais été établie de manière certaine, l'idée était donc d'essayer de reconstituer le visage de Lisa Gheradini, et le comparer au célèbre portrait réalisé au XVIe siècle par Léonard de Vinci et qui trône aujourd'hui au musée du Louvre à Paris.

Née en 1479, Lisa Gherardini avait épousé un marchand de soie florentin, Francesco del Giocondo, qui aurait commandé ce portrait de son épouse en 1503. Une fois veuve, elle s'était retirée parmi les franciscaines du couvent Sainte-Ursule, où deux de ses filles étaient religieuses et où elle a vraisemblablement été inhumée à sa mort en 1542.

Vidé par Napoléon en 1808, un temps transformé en manufacture de tabac, l'ancien couvent n'est plus qu'un grand bâtiment désaffecté en plein centre de Florence. Des fouilles entamées en 2011 dans son ancienne église, et désormais terminées, ont permis de retrouver les restes d'une douzaine de personnes, a expliqué Giorgio Gruppioni.
Les huit premières, dont les squelettes étaient en bon état de conservation, ont donné de grands espoirs aux chercheurs, vite douchés par la datation au carbone 14: elles avaient vécu quelque 150 ans trop tôt.
Les quatre autres, dont il ne reste en revanche que quelques fragments d'os, se trouvaient dans une tombe commune, et le carbone 14 a révélé que si trois d'entre elles étaient encore une fois trop anciennes, la dernière avait vécu à la même période que Lisa Gherardini.

Impossible comparaison ADN
Les archives du couvent montrent que ce caveau a pu être utilisé entre 1521 et 1545. Avant, les riches bienfaitrices qui finissaient leurs jours au coté d'une parente au couvent étaient enterrées dans le cimetière avec les religieuses. Après, le déplacement de l'autel dans l'église a rendu le caveau inaccessible.
Et dans l'intervalle, il n'est fait mention d'aucune autre inhumation de laïque dans la petite église, même si celle de Lisa Gherardini en 1542 n'est pas non plus clairement indiquée, a expliqué Silvano Vinceti, un historien ayant coordonné les recherches.

En 2010, l'équipe de M. Vinceti s'était fait connaître en identifiant les restes du Caravage. Mais l'historien s'était aussi attiré les critiques de nombreux spécialistes en affirmant en 2011 qu'en plus de Lisa Gherardini, un apprenti et peut-être amant de Léonard de Vinci, Salai, avait également servi de modèle au célèbre portrait.

Peut-on au moins assurer que le fémur retrouvé dans le couvent est celui de Lisa Gherardini? Il est "fortement probable" que les restes soient les siens, compte tenu de la "convergence de toute une série d'éléments", estime M. Vincenti.

Des comparaisons d'ADN permettraient de lever les derniers doutes, mais le caveau familial où reposent les proches de Mona Lisa a révélé une mauvaise surprise aux chercheurs: régulièrement inondé, il a baigné pendant des siècles dans une humidité telle que les squelettes du mari et des fils de la noble dame sont retournés à la poussière. "Nous n'avons retrouvé que quelques dents d'adultes", d'où il a été impossible en l'état actuel des techniques d'extraire une séquence ADN, a expliqué le professeur Gruppioni, qui entend bien ré-essayer quand ces techniques se seront améliorées.

 

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commentaires (3)

OU : L'AUTRE FACE !

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 27, le 25 septembre 2015

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Commentaires (3)

  • OU : L'AUTRE FACE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 27, le 25 septembre 2015

  • C'est vraiment pas ce qu'on peut appeler une decouverte bandante .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 16, le 25 septembre 2015

  • Cette censure du musée du Louvre est incroyable...elle ne fut jamais montrée nue...!

    M.V.

    08 h 37, le 25 septembre 2015

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