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Lifestyle - Pendant ce temps, ailleurs...

Et la Joconde vint à la vie

Que ne ferait-on pas pour les beaux yeux de Mona Lisa ! Tout, surtout si ça rapporte de l’argent...Photo AFP

Son regard énigmatique semble suivre le spectateur : un mystère vieux de 500 ans transformé en réalité par une équipe d'experts qui a rendu « vivante » la Joconde. Dans sa version numérique, elle est dotée d'une intelligence artificielle qui lui permet d'interagir avec son environnement.
Mona Lisa regarde de gauche à droite puis ferme les yeux, sourit ou fait la moue... « Elle n'aime pas trop qu'on s'agite, qu'on se colle à elle. C'est un personnage qui fonctionne avec indépendance », glisse Florent Aziosmanoff, maître d'œuvre du projet.
Les réactions de cette « Living Joconde » en 3D se traduisent par des micro-expressions et de légers mouvements de tête. L'emblématique tableau de Léonard de Vinci exposé au musée du Louvre à Paris, est ici adapté numériquement à taille réelle.
Grâce à sa Kinect, un périphérique captant les mouvements et les images habituellement utilisé dans les jeux vidéo, la Joconde « tient compte » de ce qui se passe autour d'elle et réagit en fonction de son « humeur », explique Jean-Claude Heudin, directeur de l'Institut de l'Internet et du multimédia de Paris-La Défense, qui a travaillé sur l'intelligence artificielle et la modélisation du célèbre portrait. « On a essayé de retranscrire la personnalité de Mona Lisa », raconte-t-il.
Aux yeux de Florent Aziosmanoff, il ne s'agit pas d'inventer une autre Joconde, mais de perpétuer le living art dont, d'après lui, le grand peintre florentin est l'initiateur : « La Joconde est reconnue comme le premier tableau, peut-être, qui réussissait à rendre vivante une personne devant son spectateur. »

Du tableau au bijou
La « Living Joconde » pourra également être portée autour du cou. Un prototype de bijou connecté, en forme de camée représentant une Mona Lisa animée, vient d'être conçu en collaboration avec la maison de joaillerie Mathon.
Le principe de cette déclinaison du tableau : « Partager avec la Joconde une relation intime (...) comme si c'était une proche, pour que chacun puisse s'approprier cette figure puissante de l'art au-delà de l'espace réservé au musée », explique l'auteur du projet.
Et pour ceux qui ne pourraient plus se passer de vivre avec elle, une application mobile est en cours de mise au point. « On pourra même lui envoyer des SMS », sourit Florent Aziosmanoff.
Un socle en forme de tableau a également été conçu pour accueillir le pendentif lorsque son propriétaire ne le portera pas.
Mais attention, rien à voir avec les Tamagotchi, ces petits animaux virtuels dont les propriétaires doivent prendre soin, prévient-il. « Dans le Tamagotchi, il y a cette espèce de perversité de nourrir l'animal, de vérifier s'il va bien... Moi, ce que je propose, c'est une Joconde qui aura son indépendance et sa subtilité. »
Du tableau au bijou, pour homme ou femme, la « Living Joconde » pourrait donc être commercialisée en plusieurs versions, dit son créateur. Le bijou fantaisie coûtera une centaine d'euros quand il faudra compter « plusieurs centaines de milliers d'euros pour ses versions les plus abouties ».

Kevin TE/AFP

Son regard énigmatique semble suivre le spectateur : un mystère vieux de 500 ans transformé en réalité par une équipe d'experts qui a rendu « vivante » la Joconde. Dans sa version numérique, elle est dotée d'une intelligence artificielle qui lui permet d'interagir avec son environnement.Mona Lisa regarde de gauche à droite puis ferme les yeux, sourit ou fait la moue... « Elle...
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