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Agenda - Association

Le grand bond en avant d’Acsauvel

Deux étages supplémentaires seront mis au service d'une éducation spécialisée centrée sur l'expression théâtrale.

Nabila Farès, présidente d’Acsauvel, souhaitant la bienvenue aux amis et bienfaiteurs de l’institution.

Active depuis 37 ans au service de l'enfant à besoin spéciaux, l'Association pour la sauvegarde de l'enfant au Liban (Acsauvel), a décidé d'effectuer le grand bond en avant qui la mettra au diapason du XXIe siècle. Sous la direction pédagogique d'une femme d'intelligence et de cœur, Marie Fahed, l'institution s'est épanouie au fil des années, mais s'est heurtée aux limites des moyens limités dont elle dispose. Et au fil des années s'est imposée à son énergique présidente et cofondatrice, Nabila Farès, moukhtar de Rabieh, l'idée d'un élargissement du bâtiment et d'une modernisation de son équipement. La première phase de cet ambitieux projet est désormais en voie d'exécution.
Pour marquer l'événement, Acsauvel a organisé samedi 19 septembre, pour son comité de soutien, ses amis et bienfaiteurs, une réception, sous le plafond en béton du premier des deux étages supplémentaires que l'association a décidé de construire. Un moment inoubliable passé autour de tables élégamment décorées, en présence de Joyce Gemayel, une amie d'Acsauvel, Véra Zeitouni, représentant le ministre de l'Éducation nationale, Amine el-Achkar, président de la municipalité de Dick el-Mehdi, périmètre administratif d'Acsauvel et enfin Georges Khabbaz, acteur et prolifique auteur d'un théâtre populaire dont le succès ne se dément pas. Khabbaz supervise, avec le metteur en scène Rabih Keyrouz, un programme de théâtro-thérapie qui fait merveille parmi les élèves d'Acsauvel. La cérémonie s'est également déroulée en présence des pères du couvent de Tamich, relevant de l'ordre libanais maronite, qui a mis à la disposition d'Acsauvel le terrain sur lequel se dresse l'institution.
Pour les convives, Abdallah Hayek, l'ingénieur qui a conçu et qui supervise les travaux de construction, a brossé rapidement les diverses étapes du projet. Les deux étages supplémentaires seront de 1100 mètres carrés chacun, a-t-il expliqué. Les travaux globaux comprendront, dans une première phase, l'aménagement d'un théâtre, d'une librairie, d'une salle d'ordinateurs et de cinq ateliers protégés, ainsi que de chambres à deux lits pouvant servir d'internat.
Phases ultérieures du projet : la réhabilitation et le rééquipement des deux étages actuels, qui ont vieilli, grâce à des aides extérieures, notamment allemandes. Dans une troisième phase, Acsauvel se propose de réhabiliter un espace attenant à l'école, pour élargir sa cour de récréation.

Éducation précoce et internat
L'agrandissement des locaux permettra à Acsauvel de mettre en œuvre deux nouveaux programmes, a expliqué à son tour Mme Farès : l'accueil des enfants à partir de 3 ans pour un programme d'éducation précoce (aujourd'hui, l'âge minimum requis est de 5 ans), et l'ouverture de quelques chambres destinées à l'internat de personnes à handicap, ne possédant plus de parents ou de tuteurs leur permettant de poursuivre leur vie dignement. Les chambres pourraient servir aussi à héberger des élèves d'autres écoles qui viendraient au Liban dans le cadre de programmes d'échanges scolaires spécialisés.
Prenant le micro à son tour, Véra Zeitouni a mis l'accent sur la nécessité, en ces temps difficiles où il est « prisonnier » de sollicitations diverses technologiques et commerciales, de replacer l'être humain, et surtout l'enfant, dans toutes ses dimensions intellectuelles, affectives et morales, au centre de l'Éducation nationale. Les jeunes, tous les jeunes, et combien plus les jeunes à besoins spéciaux, sont vulnérables, il faut les protéger, a-t-elle expliqué. L'Éducation nationale a d'ailleurs le souci de tenter l'intégration scolaire des enfants à handicap léger.
Chargée des relations publiques d'Acsauvel, Jeanine Weber Méouchi, a pour sa part présenté les divers efforts de l'institution pour collecter des fonds au Liban et à l'étranger.

Active depuis 37 ans au service de l'enfant à besoin spéciaux, l'Association pour la sauvegarde de l'enfant au Liban (Acsauvel), a décidé d'effectuer le grand bond en avant qui la mettra au diapason du XXIe siècle. Sous la direction pédagogique d'une femme d'intelligence et de cœur, Marie Fahed, l'institution s'est épanouie au fil des années, mais s'est heurtée aux limites des moyens...