La Russie a appelé hier à des « actions concrètes » après un tir d'obus sur le territoire de son ambassade à Damas, accusant les opposants au président syrien Bachar el-Assad d'en être responsables. « Le 20 septembre, à 09h00 GMT, un obus a été tiré sur le territoire de l'ambassade de Russie à Damas » sans causer de dommages, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. « Nous condamnons ce bombardement criminel contre la présence diplomatique russe à Damas. Nous attendons une condamnation claire de cet acte terroriste de la part de toute la communauté internationale, y compris des acteurs régionaux », précise le communiqué. « La roquette a été tirée depuis le quartier de Jobar, où sont retranchés les groupes hostiles au régime.
En outre, la Russie a déployé 28 avions de combat en Syrie, ont confirmé hier à l'AFP des responsables américains.
« Il y a 28 avions russes de chasse et d'attaque au sol » déployés sur un terrain d'aviation dans la province de Lattaquié, un fief de Bachar el-Assad, a indiqué l'un de ces responsables sous couvert de l'anonymat. Un second responsable américain a également confirmé le chiffre de 28 appareils de combat, ainsi que la présence » d'une vingtaine « d'hélicoptères russes de combat et de transport.
Parallèlement, au moins 18 civils ont été tués hier dans un nouveau bombardement de l'armée syrienne sur un quartier tenu par les rebelles dans la métropole d'Alep, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). À Alep, » il y a au moins 18 morts et des dizaines de blessés, mais aussi de nombreuses personnes ensevelies sous les décombres «, a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire. D'après lui, » un missile sol-sol s'est abattu sur un quartier résidentiel de Chaar dans l'est de la ville. Les gens se sont alors attroupés (...) et l'armée a tiré des obus sur le même secteur «, a-t-il indiqué. Un journaliste de l'AFP a vu une scène de chaos où des hommes transportaient en criant des blessés dégagés des décombres d'immeubles. » C'est un marché populaire et toutes ces victimes faisaient leurs courses, " a témoigné un résident.
Plus à l'est, à la frontière entre la Turquie et la Syrie, quatre personnes ont été tuées dans un double attentat-suicide à la voiture piégée mené par le groupe extrémiste État islamique (EI) contre Ras al-Aïn, une ville contrôlée par les forces kurdes, rapportent l'OSDH et l'agence officielle syrienne Sana. D'après l'OSDH, des membres des forces de sécurité kurdes figurent parmi les victimes de ces attaques menées contre un barrage.
Moyen Orient et Monde
La Russie dénonce un bombardement contre son ambassade à Damas
OLJ / le 22 septembre 2015 à 00h00
commentaires (3)
Et ce ne sera pas le dernier, "tovaritch" äâïnéééh !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
15 h 13, le 22 septembre 2015