Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

Deux cents soldats russes seraient près de Lattaquié, affirment des responsables US

Les portraits du président syrien, Bachar el-Assad, et de son homologue russe, Vladimir Poutine, collés sur les vitres d’une voiture à Lattaquié. Reuters/Khaled al-Hariri/Files

Les États-Unis pensent que 200 soldats d'infanterie de marine russes sont stationnés sur un champ d'aviation près de la ville syrienne de Lattaquié, bastion du clan du président Bachar el-Assad, ont déclaré hier deux responsables américains. Ces responsables, qui se sont exprimés sous le couvert de l'anonymat, ont précisé que les effectifs russes s'étaient accrus ces derniers jours. Selon l'un des responsables, la majeure partie des militaires russes est là pour préparer la piste aérienne à un usage futur.
Le président américain Barack Obama a pour sa part estimé hier que la stratégie de la Russie en Syrie consistant à soutenir le régime de Bachar el-Assad était « vouée à l'échec ». « La Russie partage avec nous la volonté de lutter contre l'extrémisme violent », a expliqué M. Obama depuis la base militaire de Fort Meade (Maryland, est des États-Unis). « S'ils sont prêts à travailler avec nous et les 60 pays de la coalition, alors il y a une possibilité d'un accord politique de transition », a-t-il expliqué. « La mauvaise nouvelle est que la Russie continue à croire qu'Assad est quelqu'un qui mérite d'être soutenu », a-t-il ajouté, promettant de faire passer un message clair à la Russie : « Vous ne pouvez continuer à appliquer une stratégie qui est vouée à l'échec. » Le dirigeant syrien est « destructeur pour son propre peuple », a martelé M. Obama, soulignant qu'il transformait son pays en une zone qui attire « les jihadistes de toute la région ».

 

(Pour mémoire : Signes troublants d'une possible présence militaire russe en Syrie...)

 

Nouveaux exercices navals
Pour sa part, la Russie a appelé hier la coalition internationale dirigée par les États-Unis à coopérer avec Damas pour mieux coordonner ses frappes contre le groupe jihadiste État islamique (EI). Selon Reuters, Moscou a intensifié ces derniers mois ses exercices navals au large des côtes syriennes et en prépare de nouveaux. Une escadre de cinq bâtiments équipés de missiles a pris la mer pour effectuer des manœuvres dans les eaux territoriales syriennes et ils pourraient tirer des projectiles, a déclaré hier à Reuters une source proche de la marine russe. « Ils vont s'exercer à repousser une attaque aérienne et à défendre la côte, ce qui signifie qu'ils effectueront des tirs d'artillerie et qu'ils testeront des systèmes de défense aérienne à courte portée », a dit la source, précisant que ces exercices se dérouleraient avec l'accord du gouvernement syrien.
La Russie dit envoyer en Syrie des armes et de l'aide humanitaire. Des sources ont déclaré à Reuters qu'elle s'apprête à acheminer à Damas des systèmes de défense antiaériens SA-22 dont les opérateurs sont des soldats russes. Moscou a livré des systèmes semblables à Damas en 2013, a dit une source proche de la marine russe. Selon un diplomate occidental, le système de défense en voie de livraison est cependant plus sophistiqué que eux qui ont été vendus précédemment en Syrie.

 

(Pour mémoire : Des soldats russes participeraient aux combats en Syrie)


De son côté, la France s'est dit « inquiète » face aux informations selon lesquelles la Russie procède à un renforcement de ses moyens militaires en Syrie, a indiqué le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, jugeant qu'il ne fallait pas « ajouter la guerre à la guerre ». « Ça m'inquiète. Mon collègue (russe) Sergueï Lavrov a démenti, mais ça m'inquiète car j'ai eu John Kerry (le secrétaire d'État américain) au téléphone qui m'a dit qu'il avait des renseignements en ce sens. » « S'il s'agit d'armement, les Russes livrent traditionnellement des armements aux Syriens », a-t-il ajouté. « S'il s'agit de personnel, là il faut essayer de comprendre quelle est la finalité. S'il s'agit de défendre la base de Tartous, pourquoi pas, puisque vous savez que les Russes ont une base à Tartous. Mais si c'est dans une perspective offensive, offensive contre qui ? » s'est interrogé M. Fabius.
Une rencontre des ministres des Affaires étrangères des quatre pays du « format Normandie » (France, Allemagne, Ukraine, Russie) est prévue à Berlin aujourd'hui pour discuter de la situation en Ukraine. C'est en marge de cette rencontre que MM. Fabius et Lavrov devraient donc évoquer la Syrie.
« La solution à la crise en Syrie est politique » et « il faut arriver à un accord avec, d'un côté, des éléments du régime de Bachar al-Assad, qui ne sont pas des enfants de chœur, et (de l'autre) l'opposition », a précisé le ministre, réitérant la position française.

 

 

 

Les États-Unis pensent que 200 soldats d'infanterie de marine russes sont stationnés sur un champ d'aviation près de la ville syrienne de Lattaquié, bastion du clan du président Bachar el-Assad, ont déclaré hier deux responsables américains. Ces responsables, qui se sont exprimés sous le couvert de l'anonymat, ont précisé que les effectifs russes s'étaient accrus ces derniers jours....

commentaires (3)

S'attaquer à Daech est une priorité. Il faut le faire efficacement Mais la moindre alliance avec le regime criminel du petit Hitler sera une erreur monumentale . Son armée est défaite, il occupe une territoire réduit ,, il est aux abois. Les occidentaux doivent combattre Daech et le petit Hitler Quant à la Syrie, il est incompréhensible son intérêt pour la Syrie autre que la vente d'armes. La base navale à Tartous ne présente pas un intérêt stratégique. En cas de conflit, Tartous sera détruit immédiatement Enfin, la marine soviétique ainsi que son aviation n'a pas besoin de cette base pour accéder rapidement en Méditerranée. La Crimée était soviétique, l'Ukraine aussi, on peut comprendre l'ex-KGB qui dirige la Russie de vouloir cacher ses ennuis sur le plan national en excitant la gloriole national... Mais la Syrie ne peut apporter que des soucis à Poutine et loin de son pays, avec un environnement hostile à la son pays. L'Iran est autrement plus dangereux capable de détruire le Liban avec une milice vouée à ses ordres

FAKHOURI

12 h 27, le 12 septembre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • S'attaquer à Daech est une priorité. Il faut le faire efficacement Mais la moindre alliance avec le regime criminel du petit Hitler sera une erreur monumentale . Son armée est défaite, il occupe une territoire réduit ,, il est aux abois. Les occidentaux doivent combattre Daech et le petit Hitler Quant à la Syrie, il est incompréhensible son intérêt pour la Syrie autre que la vente d'armes. La base navale à Tartous ne présente pas un intérêt stratégique. En cas de conflit, Tartous sera détruit immédiatement Enfin, la marine soviétique ainsi que son aviation n'a pas besoin de cette base pour accéder rapidement en Méditerranée. La Crimée était soviétique, l'Ukraine aussi, on peut comprendre l'ex-KGB qui dirige la Russie de vouloir cacher ses ennuis sur le plan national en excitant la gloriole national... Mais la Syrie ne peut apporter que des soucis à Poutine et loin de son pays, avec un environnement hostile à la son pays. L'Iran est autrement plus dangereux capable de détruire le Liban avec une milice vouée à ses ordres

    FAKHOURI

    12 h 27, le 12 septembre 2015

  • UN NOUVEAU AFGHANISTAN POUR LES NOUVEAUX SOVIETS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 31, le 12 septembre 2015

  • Et après...? et 180/220 soldats américains sont bien en Ukraine ...que font 'ils dans un pays russophone...?

    M.V.

    06 h 30, le 12 septembre 2015

Retour en haut