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Liban - ONG

La « Lebanon Renaissance Foundation » entend former les leaders de demain

Une vingtaine de cadres, tous partis politiques confondus, ont participé à une série de conférences.

Youth Leadership : pour l’édification d’un État au Liban.

Durant près de quatre mois, 20 cadres des différents partis politiques libanais, 14 et 8 Mars confondus, âgés entre 22 et 30 ans ont participé à une série de conférences portant sur des sujets aussi variés qu'importants, tels que l'histoire moderne du Liban, les lois électorales, le pétrole, l'eau... Ces conférences ont été données par des experts dont l'ancien ministre des Finances Jihad Azour, la directrice honoraire de l'Institut des sciences politiques de l'Université Saint-Joseph (USJ) Fadia Kiwan, le rédacteur en chef adjoint du quotidien an-Nahar Nabil Bou Mounsef, le conseiller politique Mouaffac Harb, aux côtés de plusieurs autres.
« Le programme "Leadership pour les jeunes" offre aux participants l'opportunité de comprendre les différents points de vue », explique à L'Orient-Le Jour Charles Hage, président de l'ONG fondée en 2007 à Washington. « Nous visons à changer la culture politique libanaise », a-t-il précisé avant de poursuivre : « Nous nous adressons spécifiquement aux jeunes parce que ce sont eux qui construisent un pays et ce sont eux qui ont intérêt à le modifier et l'améliorer à long terme. »
De son côté, le responsable de la communication de la «Lebanon Renaissance Foundation », Fadi Bustros, explique à L'OLJ que « le programme de leadership tente d'améliorer la performance des partis politiques libanais, car le but ultime de la fondation est de contribuer à l'édification d'un État au Liban. Nous formons donc les jeunes dans les domaines où nous constatons une faiblesse dans l'action des partis politiques ».
Prié de préciser comment les participants ont été choisis, M. Bustros fait état d'un contact entre « la Lebanon Renaissance Foundation » et les différentes formations politiques. « Ces dernières nous envoient des partisans âgés entre 22 et 30 ans, et ne détenant pas des diplômes en sciences politiques ou en droit », a-t-il encore ajouté. Il soulève un dernier point : « Nous formons les leaders de demain. »

« Notre capacité de changer... »
Que disent les jeunes ayant participé au programme ? Quelques-uns d'entre eux ont répondu aux questions de L'Orient-Le Jour, en marge de la cérémonie au cours de laquelle ils ont reçu des certificats de participation.
Mira Mkanna (23 ans, diplômée en architecture d'intérieur et en sociologie), cadre du Parti socialiste progressiste (PSP), confie qu'elle s'est intéressée à la pensée de Kamal Joumblatt et a décidé d'intégrer son parti. « Je suis aujourd'hui membre de l'Organisation des jeunes progressistes qui m'a choisie pour participer à ce programme », a-t-elle dit, avant de signaler qu'il « est différent de tous les autres ateliers auxquels j'ai assisté, car il est organisé et a discuté de sujets nouveaux pour moi. Ce que j'ai le plus aimé, c'est le contact direct avec les autres partis et la confiance en notre capacité de changer et de devenir à l'avenir de bons leaders que nous donnaient les conférenciers », a-t-elle conclu.
De son côté, Myriam Mikhael (23 ans, biochimiste), membre de l'Association des étudiants des Forces libanaises FL, a décidé de faire partie de la formation car « j'ai voulu continuer ce que mon oncle paternel (martyr de guerre) avait commencé, et les élections estudiantines ont augmenté mon intérêt pour la politique. Concernant le programme, il m'a offert la chance de comprendre les autres partis et leurs idéologies. Mais j'ai surtout tiré profit des exercices de leadership et des conférences portant sur les droits de l'homme et le pétrole », a-t-elle ajouté.
À son tour, le cadre du courant du Futur Hicham Kotob (26 ans), qui a intégré les rangs du parti à la suite de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, a apprécié « la diversité des partis qui ont pris part à ce programme ». Selon lui, « le séminaire a pu briser les barrières entre les formations puisqu'il a évoqué les sujets les plus épineux, en particulier la loi électorale et le pétrole, sous un angle scientifique, ce qui favorise le caractère démocratique des débats ».
Enfin, pour Sally Sayah (28 ans), membre du secrétariat général du Parti national libéral (PNL), « le plus grand profit tiré de ce programme est celui qui a permis de relever des points communs entre mon parti et les autres formations politiques. J'ai aujourd'hui un regard critique, et mes choix politiques seront désormais plus mûrs », a-t-elle encore dit.
Précisons que le jour où les questions ont été posées, les participants du 8 Mars n'étaient pas présents.

Durant près de quatre mois, 20 cadres des différents partis politiques libanais, 14 et 8 Mars confondus, âgés entre 22 et 30 ans ont participé à une série de conférences portant sur des sujets aussi variés qu'importants, tels que l'histoire moderne du Liban, les lois électorales, le pétrole, l'eau... Ces conférences ont été données par des experts dont l'ancien ministre des...

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