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Liban - Les archives racontent...

À défaut du faste officiel, la chaleur de l’amitié marquait, hier, l’accueil du Liban au roi Hussein

Dans « L'Orient » du 29 août 1965

Le roi Hussein et le président Hélou se donnent l’accolade, à l’arrivée du souverain jordanien à l’AIB.

Pas de grand déploiement de drapeaux, d'arcs de triomphe, hier, pour accueillir le roi Hussein de Jordanie, arrivé en visite privée au Liban. Une seule voûte de pavillons au rond-point de l'aérodrome, quelques calicots de l'« Association hachémite du Liban » et des photos du président Hélou et du roi Hussein tendus à travers la route.
Dès dix heures du matin, des voitures déversaient à l'AIB une foule de Jordaniens et de Palestiniens venus applaudir leur roi.
Au salon d'honneur, M. Georges Haïmari, directeur du protocole à la présidence de la République, M. Élias Sarkis, directeur général du cabinet de la présidence, M. Mahmoud Banna, chef des FSI, M. Joseph Salamé, directeur de la Sûreté, discutaient des derniers préparatifs, alors que M. Madhat Juma, ambassadeur de Jordanie, bavardait avec M. Jamal Toukan, ancien ambassadeur jordanien à Beyrouth, et avec M. Edmond Roch, ancien ambassadeur jordanien à Rome, aujourd'hui sénateur. Il y a là aussi les fonctionnaires de l'ambassade, le directeur de la ALIA (lignes aériennes jordaniennes) qui voit arriver avec soulagement l'énorme corbeille d'aromes blancs qu'il offre au roi.

L'arrivée des dirigeants libanais
À dix heures trente, arrive le président Rachid Karamé. Cinq minutes plus tard, accourt un fonctionnaire qui annonce que la voiture du président Hélou arrive. Tout le monde se précipite sur la piste, alors que trois bataillons de l'armée et la garde républicaine ajustent leurs rangs. Le président, très décontracté, souriant, en costume bleu marine, cravate gris clair, passe en revue les détachements alors que la foule massée sur les balcons applaudit. Puis il salue les officiels et pénètre dans le salon d'honneur. Il bavarde avec le président Karamé, MM. Élias Sarkis et Georges Haïmari. « Vite un café pour le président », commande le capitaine Chaarani, son aide de camp.
Un quart d'heure passe, « M. le président, l'avion est annoncé. Il va atterrir ! ». M. Hélou écrase sa cigarette, boutonne sa veste : le président Karamé fait de même. Tout le groupe des officiels se dirige vers l'aire d'atterrissage, en face du début du building de l'AIB. On avance la passerelle, M. Haïmari grimpe les marches. On ouvre la porte de l'avion alors que la foule scande : « Ahlan wa sahlan ya Hussein ! » Le roi descend très rapidement les marches, suivi du prince héritier Hassan, de M. Wasfi Tall, son Premier ministre, du ministre de la Cour M. Saad Juma, de M. Saïd el-Assaad, ambassadeur du Liban en Jordanie, de M. Abdel-Hamid Charif, ministre de l'Information, de M. Raad ben Zeid, son premier secrétaire, M. Khalil el-Sati, directeur du protocole, et le commandant Anwar Mohammad ferment la marche.

Pas de grand déploiement de drapeaux, d'arcs de triomphe, hier, pour accueillir le roi Hussein de Jordanie, arrivé en visite privée au Liban. Une seule voûte de pavillons au rond-point de l'aérodrome, quelques calicots de l'« Association hachémite du Liban » et des photos du président Hélou et du roi Hussein tendus à travers la route.Dès dix heures du matin, des voitures...

commentaires (1)

"L'hélô écrase sa cigarette, boutonne sa veste : Karâméh fait de même.".... Et dire que c'était là, la "fameuse paire de valets" à la base de l'Accord du Caire !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 19, le 29 août 2015

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Commentaires (1)

  • "L'hélô écrase sa cigarette, boutonne sa veste : Karâméh fait de même.".... Et dire que c'était là, la "fameuse paire de valets" à la base de l'Accord du Caire !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 19, le 29 août 2015

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