Une lueur d’espoir

Heureusement que dans la morosité ambiante, il se trouve encore des nouvelles qui réchauffent le cœur et qui nous laissent espérer un Liban meilleur, loin de la puanteur qui règne sur le pays et sur ses dirigeants.
L'Éducation vecteur de changement, l'Éducation avec un grand « É », c'est bien par là que tout commence...
Ce n'est en effet que par le biais de la culture et de l'éducation publique en particulier que nous parviendrons à surmonter le manque de civisme, le mépris des lois, l'individualisme, le fanatisme religieux, la corruption, et j'en passe.
L'école Rachel Eddé, petite perle architecturale, établissement public francophone, est née le 22 août à Sebael au Liban-Nord.
Cette école est le fruit du long labeur et du dévouement sans faille de Josiane Adib Torbey dont je suis très fière d'être l'amie d'enfance. Josiane, architecte de formation et enseignante à l'Alba, a décidé un jour de délaisser sa carrière pour ériger une école publique au village de Sebael dont est originaire son époux Habib Torbey.
Je ne m'attarderai pas sur les obstacles qu'elle a rencontrés, ils sont si nombreux que je m'y perdrais.
Armée de courage, de ténacité et de persévérance et avec l'aide de l'ambassade d'Italie puis de la famille Eddé, Josiane est parvenue à mener son projet à terme. Son chef-d'œuvre est prêt à accueillir tous les écoliers du Nord, flambant neuf, à faire pâlir d'envie quelques établissements privés de la capitale.
Je veux croire qu'il existe beaucoup d'autres « Josiane », je veux croire que son initiative fera des émules, je veux croire qu'il y a encore de l'espoir pour le Liban.

Martine HOCHAR