M. Hariri, au cours de son allocution (photo Ani).
Le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, a effectué hier une tournée dans la Békaa-Ouest et à Rachaya, qu'il a entamée par une rencontre avec les élus locaux, à la permanence du courant du Futur à Jeb Jennine, en présence des députés Jamal Jarrah, Ziad Kadri, Antoine Saad et Amine Wehbé. Il s'est rendu ensuite à Kamed el-Loz, où il a reçu un accueil populaire au domicile d'Ahmad Issa Waked, cadre du Futur, avant d'achever sa tournée par une visite au domicile du président du conseil municipal, Haydar Hajj, et une autre à Jeb Jennine, chez l'ancien ministre Mohammad Rahal.
Dans une allocution à Kamed el-Loz, Ahmad Hariri s'est attardé sur les développements politiques internes. Rappelant que « la solution est l'élection d'un président de la République au plus vite », il a accusé le camp opposé « non seulement de vouloir maintenir la vacance, mais aussi de vouloir attiser les tensions dans la rue. Ils refusent la prorogation aux postes militaires, mais veulent le vide fatal qui ne profite qu'au terrorisme. Le plus dangereux est qu'ils continuent de jouer sur la corde confessionnelle et communautaire, de placer les problèmes en dehors de leur contexte et d'accuser les autres des retombées de la paralysie, dont ils sont seuls responsables ».
Poursuivant sur sa lancée, il a déclaré : « Ceux qui recherchent une confrontation confessionnelle avec nous se sont trompés d'adresse. Et ceux qui s'allient (le Courant patriotique libre) avec les détracteurs du partenariat national par les armes (le Hezbollah) ne peuvent prétendre donner des leçons de réforme du partenariat. Ceux qui paralysent ce partenariat font subir aux Libanais le chantage de la vacance présidentielle, du blocage gouvernemental, de la paralysie du Parlement, au nom d'intérêts propres. »
Ne ménageant pas non plus le Hezbollah, Ahmad Hariri a affirmé que « le courant du Futur n'a jamais eu la prétention de monopoliser la vie politique, ni de se faire des ennemis. Nous n'avons jamais prétendu vaincre une catégorie ou une composante, que ce soit au Liban ou en dehors du Liban, tandis que le camp opposé ne cesse de prétendre être le vainqueur... mais le voilà aujourd'hui qui balbutie lorsqu'il s'agit de justifier ce qui est advenu de ses victoires illusoires : alors que d'autres (les Iraniens) cueillent les résultats du nucléaire, ce sont des cercueils (des combattants du Hezbollah en Syrie) que le Liban reçoit ».