Rechercher
Rechercher

À La Une - Afghanistan

Premières attaques des talibans sous la direction de leur nouveau chef

Le crash d'un hélicoptère de transport militaire a fait jeudi 17 morts, 12 soldats et cinq membres d'équipage.

Forces de sécurité sur le site de l'attentat commis le 6 août 2015 contre un centre de la police le 6 août 2015 à Pul-e Alam en Afghanistan. AFP PHOTO/SABAWOON AMARKHIL

Les rebelles talibans, déchirés par des conflits internes, ont tué jeudi 9 personnes lors de leurs premières attaques d'envergure en Afghanistan depuis la désignation de leur nouveau chef, le successeur du mollah Omar, leur leader historique.

Les forces de sécurité afghanes, en plein dans la ligne de mire des insurgés, ont d'autant plus de mal à faire face qu'elles sont seules pour gérer la rébellion depuis la fin de la mission de combat des troupes de l'Otan en décembre dernier.

Sur le terrain, cela se traduit par une puissance de feu amoindrie et un équipement souvent mal entretenu.
Illustration tragique de ces failles: le crash d'un hélicoptère militaire dans le sud du pays a tué ses 17 occupants et était dû, selon les autorités, à un "problème technique".

Au plan sécuritaire, police et armée doivent contenir, si ce n'est défaire, une insurrection qui s'étend désormais à la quasi-totalité de l'Afghanistan.
Tôt jeudi, un attentat suicide à l'entrée d'un centre de la police à Pul-e Alam, capitale de la province de Logar, au sud de Kaboul, a tué six personnes, trois policiers et trois civils, selon Mohammad Qari Wara, chef adjoint de la police provinciale.

Dans l'après-midi, deux attaques coordonnées ont secoué la ville de Kandahar, berceau du mouvement taliban, dans le sud du pays. Des insurgés ont attaqué un poste de police et un barrage des forces de l'ordre. Deux policiers et un agent du renseignement ont été tués dans ces deux attaques, selon les autorités locales.

 

(Lire aussi : La mort annoncée du mollah Omar profitera-t-elle à l'État islamique ?)

 

17 tués dans un crash d'hélicoptère
Ces attentats, revendiqués par les talibans, montrent que leur ardeur au combat qu'ils mènent depuis la chute de leur régime en 2001 n'est pas entamée, malgré les conflits qui les traversent depuis l'annonce de la mort du mollah Omar et la désignation du mollah Akhtar Mansour à leur tête, la semaine dernière.

Une frange des talibans, dont la famille du mollah Omar, refuse de faire allégeance au nouveau chef, en raison notamment de la proximité avec le Pakistan dont elle l'accuse et du processus de sa désignation jugé expéditif.
Preuve de ces discordes: lundi, Tayeb Agha, chef du bureau politique des talibans établi au Qatar pour faciliter un éventuel dialogue de paix avec Kaboul, a démissionné. Et jeudi, deux autres responsables de ce même bureau politique, Aziz Rehman et Mawlawi Nek Mohammad, lui ont emboîté le pas.

Les négociations de paix avec le gouvernement afghan sont le dossier brûlant dont hérite le mollah Mansour.
Après un premier round organisé début juillet au Pakistan, une deuxième rencontre entre les deux parties devait avoir lieu la semaine dernière, mais elle a été reportée après l'annonce de la mort du mollah Omar.

 

( Lire aussi : Quel avenir pour les pourparlers de paix après la mort du mollah Omar ? )



Epaulées par les 13.000 soldats étrangers affectés à leur formation, les forces de sécurité afghanes peinent à contenir une insurrection qui s'est étendue à la plupart des provinces afghanes.
Leur équipement est bien souvent vétuste et manque d'entretien. Le crash, jeudi, d'un hélicoptère de transport militaire Mi-17 dans la province de Zaboul, au sud du pays, est venu le rappeler.
"Un problème technique" a provoqué sa chute, tuant ses 17 occupants, 12 soldats et cinq membres d'équipage, selon un général de l'armée de l'Air afghane sous couvert de l'anonymat.

Un responsable local, Mohammad Qasim Khan, a confirmé ce bilan. Les insurgés islamistes ne sont "pas actifs" dans cette zone, a-t-il souligné, excluant implicitement que l'appareil ait pu être la cible d'une attaque dans cette province instable.

Ce qui n'a pas empêché un porte-parole des talibans, Qari Mohammad Youssouf Ahmadi, d'assurer que l'appareil avait été touché par une roquette tirée par les insurgés, provoquant sa chute et "la mort de ses 23 occupants". Les talibans s'attribuent parfois la paternité d'attaques qu'ils n'ont pas eux-mêmes organisées.

Il s'agit du pire accident frappant les forces afghanes depuis la fin de la mission de combat de l'Otan. Les accidents d'avions et d'hélicoptères sont un risque permanent pour les troupes afghanes, qui ont très régulièrement recours à ces appareils pour accéder aux zones montagneuses.

L'armée de l'Air afghane dispose de 83 hélicoptères Mi-17, mais leur manque d'entretien "est un gros problème", selon Graeme Smith, analyste de l'ONG International Crisis Group (ICG).

 

 

 

Lire aussi

Entre Téhéran et les talibans, une alliance de convenance

L'EI recrute en Afghanistan, mais n'est pas opérationnel

Les rebelles talibans, déchirés par des conflits internes, ont tué jeudi 9 personnes lors de leurs premières attaques d'envergure en Afghanistan depuis la désignation de leur nouveau chef, le successeur du mollah Omar, leur leader historique.Les forces de sécurité afghanes, en plein dans la ligne de mire des insurgés, ont d'autant plus de mal à faire face qu'elles sont seules pour gérer...

commentaires (1)

Dans cette partie du monde tout ce qui se passe c'est parce que Allah la voulu; donc pas de problème.

DAMMOUS Hanna

11 h 16, le 07 août 2015

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Dans cette partie du monde tout ce qui se passe c'est parce que Allah la voulu; donc pas de problème.

    DAMMOUS Hanna

    11 h 16, le 07 août 2015

Retour en haut