"L'armée ne peut se trouver dans chaque bout de territoire", a estimé dimanche le président syrien Bachar el-Assad qui s'exprimait devant un parterre de représentants d'organismes économiques à Damas. AFP PHOTO / HO /T HE OFFICIAL FACEBOOK PAGE OF THE SYRIAN PRESIDENCY
Le président syrien Bachar el-Assad a reconnu dimanche qu'il y avait "un manque de ressources humaines" au sein de l'armée, indiquant qu'il pourrait devoir abandonner des positions dans le but d'en conserver d'autres plus importantes, tout en assurant que ses troupes étaient capables de "vaincre" dans la guerre contre les rebelles.
"Il y a un manque de ressources humaines" au sein de l'armée, a affirmé M. Assad, qui s'exprimait devant un parterre de représentants d'organismes économiques à Damas.
"Mais cela ne veut pas dire qu'on peut parler d'effondrement. Nous allons résister (...) les forces armées sont capables de défendre la patrie", a-t-il assuré.
Il a ensuite justifié le retrait de ses troupes de certaines régions perdues par le régime au cours des derniers mois, notamment dans la province d'Idleb (nord-ouest), expliquant que "l'armée ne peut se trouver dans chaque bout de territoire".
"Dans certaines régions, les habitants ont porté les armes avec l'armée et cela a eu un impact plus décisif dans la bataille", a-t-il poursuivi.
L'armée syrienne a subi de nombreux revers depuis plusieurs mois face aux rebelles et les jihadistes notamment dans Idleb mais aussi dans le sud et dans le centre du pays.
Il a en outre affirmé, dans un discours retransmis à la télévision syrienne, que "toute proposition politique (pour mettre fin au conflit) qui n'est pas fondé sur la lutte contre le terrorisme serait vide de sens".
Le régime syrien entend par "terroriste" toute opposition, rebelles comme jihadistes.
(Lire aussi : Assad décrète une amnistie générale pour les déserteurs)
Cinq enfants tués par un tir rebelle à Alep
Sur le front, au moins cinq enfants, dont quatre frères, ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche par un tir de roquette sur un quartier tenu par l'armée syrienne dans la ville divisée d'Alep (nord), rapporte dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Les quatre petits frères, ainsi que leur cousine, avaient tous moins de 14 ans", indique l'ONG qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie.
La roquette lancée par les insurgés s'est abattue sur leur maison dans le quartier de Chahba al-Jadida, dans la partie ouest de la deuxième ville de Syrie qui est contrôlée par les troupes du régime.
L'ex-capitale économique de la Syrie est ravagée depuis 2012 par les combats.
Selon l'OSDH et d'autres ONG, le régime bombarde quotidiennement les zones tenues par les rebelles dans la ville et sa province avec des barils d'explosifs et parfois des missiles, qui ont fait des milliers de morts et des dégâts considérables.
De leur côté, les insurgés lancent des tirs au mortier et des roquettes sur les zones contrôlées par le régime de Bachar el-Assad, faisant également de nombreuses victimes.
Le conflit en Syrie, qui a débuté par des manifestations pacifiques contre le régime réprimées dans le sang, a fait plus de 230.000 morts depuis mars 2011, dont plus de 11.500 enfants, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
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commentaires (4)
Bachar est en train de nous dire qu'il est en train de perdre la guerre.
Dounia Mansour Abdelnour
20 h 00, le 27 juillet 2015