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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Israël reste « la pierre angulaire » de la politique US au Moyen-Orient, affirme Ashton Carter

Le secrétaire américian à la Défense doit rencontrer aujourd'hui Netanyahu.

Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter et son homologue israélien Moshe Yaalon, hier, à Kiryat Shmona, au nord d’Israël. Carolyn Kaster/AFP

Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a assuré hier qu'Israël restait « la pierre angulaire » de la politique américaine au Moyen-Orient, dans une nouvelle tentative de rassurer l'État hébreu après l'accord sur le nucléaire iranien.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait mené durant des mois campagne contre cet accord, allant jusqu'à tendre ses relations avec le grand allié américain. Une fois l'accord conclu avec Téhéran, Washington a dépêché son secrétaire à la Défense pour une tournée régionale entamée à Tel-Aviv. M. Netanyahu, qui n'a cessé de mettre en garde contre un Iran doté de l'arme atomique – un arsenal qu'il obtiendra en contournant l'accord, assure-t-il –, continue d'assurer que l'option militaire est toujours sur la table. Mais pour les experts, des frappes israéliennes sur l'Iran sont hautement improbables, et plus encore depuis l'accord de Vienne.
Avant de rencontrer son homologue israélien Moshe Yaalon, M. Carter a assuré que leurs pays allaient « travailler ensemble pour maintenir notre sécurité dans cette région troublée ». M. Yaalon a insisté sur « les valeurs et les intérêts communs », évitant soigneusement d'évoquer les divergences, claires sur le dossier iranien, entre son pays et Washington. « Nous allons avoir l'opportunité de discuter de la situation au Moyen-Orient qui connaît de véritables changements, quasiment chaque jour. Il nous faut donc adapter notre stratégie (...) pour faire face aux défis », a-t-il poursuivi.

Compensations militaires ?
Les États-Unis allouent chaque année à Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient en dépit de son ambiguïté sur le sujet, trois milliards de dollars d'aide militaire, en plus de leur participation à différents projets, comme le système de défense antimissile Iron Dome. Israël tenterait d'en obtenir plus du grand allié américain après l'accord avec Téhéran, contre lequel les critiques, notamment de M. Netanyahu, n'ont pour le moment pas faibli. La radio militaire israélienne a rapporté hier que des responsables du ministère de la Défense étaient prêts à discuter de compensations mais que M. Netanyahu rechignait à franchir ce pas, redoutant qu'il ne signifie que son pays acceptait de fait l'accord avec l'Iran, auquel a-t-il répété à plusieurs reprises, Israël « n'est pas lié ».
M. Carter devra rencontrer aujourd'hui M. Netanyahu qui a déjà lancé sa nouvelle campagne aux États-Unis par une série d'interviews à des télévisions. Son but, affirment les observateurs, est de tenter de faire pression sur le Congrès pour qu'il n'avalise pas la levée des sanctions américaines contre l'Iran. Ce vote doit avoir lieu sous 60 jours.

Laurent BARTHÉLÉMY / AFP

Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a assuré hier qu'Israël restait « la pierre angulaire » de la politique américaine au Moyen-Orient, dans une nouvelle tentative de rassurer l'État hébreu après l'accord sur le nucléaire iranien.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait mené durant des mois campagne contre cet accord, allant jusqu'à tendre ses...
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