Trois agents inculpés et deux relaxés sous caution

Deux agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) ont été inculpés hier, selon l'acte d'accusation du premier juge d'instruction militaire, Riad Abou Ghida, dans l'affaire des vidéos de détenus torturés par des agents dans l'enceinte de la prison de Roumieh. Un troisième agent a été inculpé pour avoir filmé les vidéos.
Le juge d'instruction militaire a en outre ordonné la relaxe de deux autres agents après qu'ils aient payé une caution. Le 25 juin dernier, le juge avait émis des mandats d'arrêt à l'encontre des cinq agents des FSI détenus dans le cadre de l'enquête.
Par ailleurs, cheikh Nabil Rehayem, membre du comité des ulémas, a espéré hier, dans un entretien avec le site d'informations Lebanon Debate, que « la justice prenne son cours et que chaque individu, responsable d'avoir porté atteinte aux droits des prisonniers, soit poursuivi et jugé afin d'éviter toute récidive dans ce sens ».
Cheikh Rehayem a en outre appelé à des procès transparents et clairs et si possible publics « afin que le citoyen sente qu'il vit dans un État qui respecte les droits de l'homme et qui applique le principe d'égalité de tous devant la loi ». Il a par ailleurs transmis au site d'informations les doléances des parents des prisonniers à Roumieh, dont, entre autres, « le traitement humain de leurs enfants, qui ne sont pas des animaux, de la part des agents des forces de l'ordre au sein de la prison ».
Concernant le dossier des procès des prisonniers islamistes, cheikh Rehayem a souligné que les procès devant la Cour de justice sont achevés mais les dossiers en suspens devant le tribunal militaire sont nombreux, espérant que les décisions prises à l'encontre des islamistes soient justes. Il a enfin salué l'initiative du ministre de l'Intérieur qui s'est excusé auprès des familles des islamistes torturés en la qualifiant de positive mais qui devrait néanmoins être suivie, selon lui, par une révision des procédures appliquées au sein de la prison.