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À La Une - conflit

"Personne ne doit s'attendre à ce que la Turquie entre dans un avenir proche en Syrie"

"Jamais nous ne nous laisserons entraîner dans une aventure. Que notre peuple soit tranquille", affirme le Premier ministre Ahmet Davutoglu.

La Turquie n'envisage pas d'opération militaire imminente en Syrie pour protéger sa frontière, a affirmé vendredi son Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu. AFP PHOTO / ADEM ALTAN

La Turquie n'envisage pas d'opération militaire du jour au lendemain en Syrie pour protéger sa frontière, a affirmé son Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu, sur fond de rumeurs persistantes d'intervention.

"Personne ne doit s'attendre à ce que la Turquie entre demain ou dans un avenir proche en Syrie. C'est de la spéculation", a déclaré M. Davutoglu lors d'un entretien accordé jeudi soir à la chaîne de télévision privée Kanal 7.

Le chef du gouvernement turc a ajouté que "la Turquie n'attendra pas demain en cas de menace sur sa sécurité intérieure" pour agir mais que, dans les conditions actuelles, "il n'est pas question d'une intervention unilatérale". "Jamais nous ne nous laisserons entraîner dans une aventure. Que notre peuple soit tranquille", a-t-il insisté.

Depuis plus d'une semaine, les médias turcs affirment que le gouvernement envisage une opération militaire en Syrie pour repousser loin de ses frontières les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et empêcher la progression des forces kurdes, qui tiennent désormais une grande partie de la zone frontalière avec la Turquie.
L'armée a parallèlement ostensiblement renforcé depuis plusieurs jours son dispositif tout le long de la frontière de 900 km qui sépare la Turquie de la Syrie.

 

(Lire aussi : La Turquie "ne permettra jamais" un Etat kurde, martèle Erdogan)


M. Davutoglu a en outre annoncé avoir nommé Vecdi Gönul, un conservateur vétéran de la politique turque, âgé de 75 ans, au poste de ministre de la Défense pour remplacer Ismet Yilmaz, élu mercredi président du Parlement. Il a souligné que la nomination de M. Gönul, qui a été déjà été ministre de la Défense de 2002 à 2011, était nécessaire car "il ne peut y avoir de vacance pour ce genre de poste, surtout à l'heure actuelle".

Depuis que les milices kurdes ont chassé à la mi-juin les jihadistes de l'EI de la ville frontalière syrienne de Tall Abyad, Ankara s'inquiète de la création d'une zone autonome kurde dans le nord de la Syrie. La Turquie accuse les milices kurdes de Syrie, proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène la rébellion sur son sol, de "nettoyage ethnique" dans les secteurs qu'elles contrôlent afin de faciliter la constitution d'une région autonome. Les Kurdes ont fermement démenti ces allégations.

Le Premier ministre, qui expédie les affaires courantes depuis les législatives du 7 juin qui ont vu son parti perdre la majorité absolue, a réaffirmé jeudi soir qu'il n'accepterait pas de "fait accompli" dans le nord de la Syrie. "Comme nous l'avons fait dès le début (de la crise syrienne en 2011), la Turquie conservera sa stabilité dans cette ambiance brûlante qui l'entoure", a ajouté M. Davutoglu.

 

 

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La Turquie n'envisage pas d'opération militaire du jour au lendemain en Syrie pour protéger sa frontière, a affirmé son Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu, sur fond de rumeurs persistantes d'intervention.
"Personne ne doit s'attendre à ce que la Turquie entre demain ou dans un avenir proche en Syrie. C'est de la spéculation", a déclaré M. Davutoglu lors d'un...

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QUOI ! TERME AUX FANFARONNADES ???

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 58, le 03 juillet 2015

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Commentaires (2)

  • QUOI ! TERME AUX FANFARONNADES ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 58, le 03 juillet 2015

  • Ni en Union Européenne ...!

    M.V.

    16 h 48, le 03 juillet 2015

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