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Cinema- - Rencontre

Jessy Moussallem, jeune femme pressée et rassurée

Portrait d’une jeune fille décidée. Photo Samer Rawadi

L'histoire commence il y a quelques années, en 2010, lorsqu'une jeune fille major de promotion à l'Alba reçoit le prix du Festival du cinéma européen à Beyrouth pour sa première œuvre, Les Aiguilles.
C'est une histoire toute simple. L'Orient-Le Jour avait rencontré à cette occasion Jessy Moussallem et avait conclu, au bout de cette rencontre : « Affaire à suivre. » La voilà quelques années plus tard « sous les feux des projecteurs ». Après avoir poursuivi des ateliers de travail à Barcelone et à Paris en 2012, travaillé comme styliste sur des plateaux de longs métrages et de séries web, la jeune fille décide enfin de voler de ses propres ailes. Il faut dire que la détermination et l'entêtement sont ses principaux péchés.
Non satisfaite, donc, de dépendre d'autres productions, Jessy Moussallem délaisse un certain confort pour se lancer dans un projet personnel. Et risqué. Parce que les challenges ne l'effrayent pas, au contraire. Elle ose. Elle décide d'écrire un jour un traitement de scénario pour une publicité de mode. « La publicité, dit-elle, n'est plus un catalogue de belles images. Elle doit raconter des histoires. J'allais écrire un scénario et le proposer à une boutique d'habits et d'accessoires, décidée à contribuer à la moitié du financement. »
La machine s'est mise en branle. Aussitôt contactés, le monteur Carlos Font Clos, le Dop Dani Fernandez Abello et la chorégraphe Tuixen Benet répondent présent à la proposition de Jessy Moussallem.
Après avoir trouvé l'équipe et le lieu (trois locations différentes), le client (Vanina) adopte le projet, dont la société Canada assure le montage à Barcelone. « Il était essentiel pour moi qu'une bonne énergie circule sur le plateau de tournage. Par ailleurs, il me manquait une boîte de production pour tout organiser. C'est donc Rudy Francis qui m'aidera à produire le film. » Si l'équipe avait quelque appréhension pour ce tournage, vu la situation du Liban, l'âge de la réalisatrice (24 ans) et les cachets modiques attribués, l'expérience s'avérera plus que réussie. « Une seule ombre au tableau, précisera la jeune cinéaste, nous n'avions pas encore obtenu les droits pour la musique. »

Reconnaissance
Aussitôt terminé, la cinéaste se hâte de mettre la version initiale sur Vimeo, après avoir supprimé, « à la demande du client, quarante secondes de la version originale ».C'est alors qu'elle découvre tôt le matin que son film a été épinglé par un Staff Picks, c'est-à-dire sélectionné par l'un des huit modérateurs de Vimeo. Elle se sent vite adoubée par le métier. Plus tard, le compositeur John Dix postera un tweet louant la manière avec laquelle sa musique a été employée dans le film. Il proposera aussi à la réalisatrice de travailler avec lui sur un autre clip.
Tout allait « si vite » pour elle.
Forte de tous ces bons encouragements, Jessy Moussallem envoie un mail à Iconoclast, considéré actuellement, notamment selon le site du Nouvel Observateur, comme un des meilleurs « garages de créatifs dont la vidéo est le principal sujet ». La réponse ne tarde pas. On l'invite à Paris. En dépit de nombreuses propositions qui fusent de New York, de France ou de Londres, la jeune cinéaste choisit le giron de Standard Films, une firme jumelle d'Iconoclast, et plus particulièrement celui d'Elias Belkeddar, producteur exécutif de la boîte. « Il a le flair, l'œil et sait accompagner les réalisateurs », confie-t-elle.
Encadrée par des producteurs comme Anthony Bargis, Julien Pasquier, Ségolène Vial et Fabien Roques, Jessy Moussallem ne craint plus rien.

L'histoire commence il y a quelques années, en 2010, lorsqu'une jeune fille major de promotion à l'Alba reçoit le prix du Festival du cinéma européen à Beyrouth pour sa première œuvre, Les Aiguilles.C'est une histoire toute simple. L'Orient-Le Jour avait rencontré à cette occasion Jessy Moussallem et avait conclu, au bout de cette rencontre : « Affaire à suivre. » La voilà...

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