Paoli : La paralysie politique à l’origine du retard dans la livraison des armes au Liban

À quelques semaines de la fin de son mandat au Liban, l'ambassadeur de France, Patrice Paoli, a effectué une tournée à Baalbeck, visitant l'Institut français, la municipalité et les ruines de la ville.
Ce sont tous les membres du conseil municipal que préside Hamad Hassan qui ont accueilli le diplomate et la délégation qui l'accompagnait à leur arrivée au siège de la municipalité. M. Hamad a relevé d'emblée que cette visite « confirme l'état de sécurité excellent dans la ville », rappelant que le Festival international de Baalbeck « va s'ouvrir très prochainement, donnant ainsi une nouvelle preuve de la paix à l'ombre de laquelle la société civile vit » dans cette ville. Il a exprimé le souhait que M. Paoli encourage les ressortissants français à assister aux spectacles qui seront présentés à partir de juillet.
M. Hamad a mis l'accent ensuite sur la coopération établie avec l'Institut français de Baalbeck dans plusieurs domaines, avant de solliciter l'aide de l'État et de la France en particulier pour la gestion du problème des réfugiés syriens. « Baalbeck compte 120 000 habitants, mais ce chiffre est passé à 180 000 à cause des réfugiés syriens qui représentent plus de 30 % des Baalbackiotes. Le marasme économique et la régression de l'activité touristique ont affecté négativement la situation socio-économique de ces derniers », a-t-il dit.
Prenant à son tour la parole, M. Paoli a souligné qu'il a assisté à deux reprises au Festival de Baalbeck, précisant que « si l'armée et les FSI donnent des garanties pour le maintien de la sécurité tout le long des routes qui mènent à Baalbeck, nous encouragerons nos ressortissants à assister aux spectacles qui seront présentés au cours du festival ». « Nous voulons que le Festival de Baalbeck réussisse », a-t-il insisté, en mettant en relief l'importance de la présence française dans cette ville.
M. Paoli a réaffirmé l'engagement de la France en faveur du Liban, rappelant le soutien de Paris à l'armée, mais soulignant dans le même temps l'impact négatif de la paralysie politique sur le déblocage d'aides au pays . « La France a offert de nombreuses aides au Liban, que ce soit de façon directe ou à travers la Banque mondiale, mais les difficultés politiques que le Liban traverse, qu'il s'agisse de la crise du gouvernement ou de celle du Parlement, retardent certaines aides. Nous ne sommes pas à l'origine de ce retard qu'il faut attribuer seulement à la paralysie politique au Liban », a-t-il dit, en se disant consterné « parce que chaque projet devient otage des forces politiques ».