« Le Liban en positif », pour une image plus radieuse du pays

Les prix du concours de journalisme Le Liban en positif ont été décernés aux quatre jeunes lauréats au cours d'une réunion conviviale organisée, le mardi 16 juin, au restaurant Hangout à Gemmayzé.
Lancé par l'Association francophone de journalisme (Afej) et la maison d'édition Tamyras au mois de janvier, ce concours, ouvert au grand public, avait pour objectif de mettre en lumière des initiatives positives entreprises en faveur d'un meilleur Liban, et de découvrir de nouveaux talents journalistiques. Les articles des candidats ont été examinés par un jury composé de : Tania Hadjithomas Mehanna, directrice des éditions Tamyras, Elsa Yazbeck Charabati, présidente de l'Afej, et Roger Moukarzel, photographe professionnel.
Du quartier de Nabaa situé à l'est de Beyrouth au Akkar, en passant par Tripoli, les quatre jeunes lauréats ont évoqué dans leurs reportages des actions positives effectuées par la société civile, dans les régions les plus démunies du pays du Cèdre.
Le premier prix a été décerné à Paul Jouanny, diplômé en sciences des religions et sociologie de l'USJ. Étant en voyage, son collègue Sami Ouchane a reçu le prix, un ordinateur portable Samsung, en son nom. Le reportage de Paul, intitulé L'engagement des étudiants de l'USJ pour les enfants syriens du Akkar, couvre les activités d'une douzaine d'étudiants de l'USJ en collaboration avec l'association Relief and Reconciliation for Syria afin d'assurer la scolarisation d'enfants syriens déplacés dans la région du Akkar et de réconcilier les familles syriennes refugiées avec les familles locales.
Amélie Zaccour, responsable de communication chez Samir Éditeur, a décroché le 2e prix, une nuit pour deux personnes avec petit déjeuner à l'Auberge de la Mer à Batroun. Dans son reportage intitulé La politique jeunesse réconcilie les partis politiques et trace le chemin du progrès social, la jeune femme a évoqué la politique élaborée par le Youth Forum et adoptée par le gouvernement en 2012. « Ce projet est passé inaperçu bien qu'il ait réuni en plus des représentants jeunesse de plusieurs ONG, ceux de partis politiques considérés comme ennemis », assure Amélie. Et de poursuivre : « Cette politique jeunesse est une première en matière d'accord entre ces différents partis sur des sujets se rapportant à la santé, l'éducation, l'emploi, la démographie et l'intégration sociale des jeunes. »
Le 3e prix, un dîner pour deux personnes au Hangout et un lot de 10 livres offerts par la maison d'édition Tamyras, a été décerné à Mélissa Mouzannar, étudiante en traduction à l'USJ, pour son reportage intitulé L'association Oui pour la vie : au-delà d'une initiative humanitaire. « Mon reportage met en lumière le soutien, moral et financier, qu'apporte l'association Oui pour la vie pour des familles qui vivent dans des conditions précaires dans la région de Nabaa », explique la jeune fille à Campus.
Axel Huitric, étudiant de nationalité française en droit et sciences politiques à l'USJ, est le lauréat du 4e prix. Étant au Liban pour un échange étudiant, Axel a participé à ce concours à travers un photoreportage intitulé : Colombophilie à Tripoli, les frondeurs du Nord. Selon lui, l'activité des éleveurs de pigeons dans la capitale du nord incarne le Liban positif puisqu'elle permet à ses pratiquants de s'extrapoler, de s'évader et d'être heureux malgré la mauvaise situation économique et sécuritaire qui les borde.
En évoquant « Le Liban en positif » dans leurs papiers, les jeunes qui ont participé à ce concours ont brisé le cercle vicieux d'informations tristes qui s'empare du pays. Et comme l'a dit Elsa Yazbeck Charabati dans son mot lors de l'annonce des prix, « s'inscrivant dans la mouvance Positive Lebanon, thème de ce concours, se présente comme un nouveau groupe sanguin (L+) qui unit tous les Libanais autour d'initiatives positives ».
Les reportages gagnants sont consultables sur le lien : http ://afej-journalisme.com/user_articles.