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Campus - Formation

Les étudiants apprennent à combiner la recherche et la caméra

Dans le cadre du programme « Cultures et images de la Méditerranée » soutenu par la région Île-de-France, des étudiants ont participé à une formation en anthropologie visuelle.

En plus des ateliers théoriques, des journées ont été consacrées à la rédaction des projets et à l’écriture des dossiers, dirigées par les organisateurs Danielle Davie, docteur en anthropologie filmique, et Michel Tabet, anthropologue et membre du Comité du film ethnographique. Photo Abraham Kaloustian

Singulière au Liban, la formation en anthropologie visuelle organisée par des partenaires libanais et français, tels l'association Ethnoart, le Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France, l'Académie libanaise des beaux-arts de Beyrouth et l'Université Saint-Joseph, a offert aux étudiants l'opportunité de s'initier à l'anthropologie visuelle, notamment en écrivant un projet de documentaire qui répond aux critères, de fond et de forme, de cette discipline. Celle-ci est basée, d'une part, sur la méthodologie anthropologique consistant à observer le monde et, d'autre part, sur l'utilisation de l'image photo ou vidéo.
« Ceux qui ont un parcours de sciences humaines ont vite compris la démarche et la valeur d'une recherche scientifique. Ils ont donc été initiés à l'outil d'observation filmée, à la manipulation de la caméra et aux règles de la réalisation. En parallèle, les étudiants en audiovisuel ont appris à utiliser la caméra dans un but scientifique de recherche anthropologique ou autre », explique Danielle Davie, docteur en anthropologie filmique et l'un des organisateurs de la formation qui a eu lieu entre le 20 et le 24 avril dernier dans les locaux de l'Alba et de l'USJ.
Le thème autour duquel s'est articulée la formation était : le patrimoine, matériel ou
immatériel. Ce sujet vaste a attiré nombre de personnes intéressées, entre autres, par l'anthropologie religieuse, le folklore, l'oralité ou la musique quand il s'agit du patrimoine intangible et, lorsque celui-ci est tangible, par l'architecture ou l'archéologie. Pour le Dr Davie, « les dossiers présentés étaient passionnants ». « Cette formation a permis aux participants de faire le point par rapport à leur parcours de chercheurs ou de cinéastes, et de proposer une autre façon de travailler », précise-t-elle.
En fait, ce qui est intéressant dans ces projets, c'est la volonté de porter une réflexion approfondie sur l'autre, de s'en rapprocher, physiquement avec la caméra et, par là, proposer un nouveau regard sur la société, au-delà de l'histoire racontée. « Au Liban, on a perdu un certain rapport à la réalité. Je crois que la méthode qu'utilise l'anthropologie visuelle peut être utile pour les écoles de cinéma, mais aussi pour les sciences humaines. Il y a quelque chose d'intéressant parce que c'est un peu expérimental comme discipline, on est ouvert à tout », estime Davie.
Comme suite à cette formation, les participants soumettront un premier brouillon de leurs projets, alors que le final est prévu pour septembre. Ceux dont les dossiers seront retenus par le comité de sélection pourront réaliser leur film grâce aux fonds alloués par les organisateurs.

Singulière au Liban, la formation en anthropologie visuelle organisée par des partenaires libanais et français, tels l'association Ethnoart, le Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France, l'Académie libanaise des beaux-arts de Beyrouth et l'Université Saint-Joseph, a offert aux étudiants l'opportunité de s'initier à l'anthropologie visuelle, notamment en écrivant un projet...

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