Joumblatt : Je ne ferai plus de propositions...

Le chef du Rassemblement démocratique, le député Walid Joumblatt, a indiqué hier que les propositions qu'il avait avancées lundi pour éviter la paralysie ont été rejetées par « les pôles principaux », et qu'il ne mènerait plus d'initiative pour sortir du cercle vicieux politico-institutionnel actuel.
« Certains pôles politiques ont décidé d'entrer dans une phase de paralysie partielle ou totale, résultat de petits comptes étroits, alors que le feu nous accule de toutes parts et qu'il n'y a, à l'horizon, aucune perspective d'élection présidentielle », a indiqué M. Joumblatt sur son compte Twitter. « Partant, les surenchères ne permettront pas la législation de nécessité, alors que le premier projet qui attend dans les tiroirs est celui d'une convention avec la Banque mondiale d'une valeur d'un milliard cent millions de dollars américains, dont 500 millions pour le barrage vital de Besri, projet qui, s'il est adopté, garantira l'eau pour 1 100 000 citoyens du Grand Beyrouth. »
« Je ne mènerai aucune initiative. Je ne suis qu'un humble serviteur qui connaît ses limites », a-t-il conclu.
Lundi, M. Joumblatt avait proposé d'« instaurer une entente pour procéder, d'une manière indivisible, à un même paquet de nominations, afin de ne pas aboutir à une paralysie du Conseil des ministres et à un surcroît de complications au niveau de la crise interne ».
Concernant l'élection présidentielle, il avait proposé « l'élection d'un candidat consensuel, sachant que les conjonctures locale et régionale actuelles ont montré les difficultés qu'ont les leaders de premier rang à réaliser leur but d'accéder au pouvoir ».
La troisième proposition de M. Joumblatt était la convocation d'urgence d'une séance parlementaire en vue de procéder à la « législation de nécessité ».