Waël Bou Faour a été dépêché hier par le chef du PSP, Walid Joumblatt, auprès du président de la Chambre. Photo Dalati et Nohra
Dépêché par le chef du PSP, Walid Joumblatt, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a été reçu hier à Aïn el-Tiné pour un entretien de plus d'une heure avec le président de la Chambre, Nabih Berry, sur les dangers politiques et sécuritaires auxquels le Liban est exposé.
« Walid Joumblatt nourrit de nombreuses craintes à cause des dangers qui nous entourent et qui semblent se rapprocher de plus en plus de nous. Il est évident qu'une nouvelle phase militaire s'annonce en Syrie. Elle pourrait augurer d'une nouvelle étape politique au Liban et à Dieu ne plaise d'une autre donne sécuritaire qui commande une entente entre tous les hommes politiques », a-t-il dit.
Ce sont ces craintes, a expliqué le ministre, qui rendent nécessaires des concertations avec le président de la Chambre, d'autant qu'« il n' y a eu aucune réaction aux propositions et aux idées politiques de règlement que Walid Joumblatt avaient avancées et qu'une entente politique semble jusque-là inaccessible », selon les propos de M. Bou Faour, qui a mis l'accent sur l'importance de la poursuite du dialogue entre le Hezbollah et le courant du Futur. Pour le ministre, le dialogue politique parrainé par Nabih Berry reste un filet de sécurité solide.
M. Joumblatt avait notamment fait trois propositions sur les dossiers des nominations, de la présidentielle et de la crise sociale. Il a proposé « un accord global sur le train de nominations à la tête de l'armée et des services de sécurité, pour neutraliser les menaces contre la stabilité interne » et encouragé une « entente sur un candidat consensuel pour mettre fin à la crise » politique dans le pays.