L'ancien ministre Michel Eddé a donné lecture du message de la famille lors de la commémoration du décès de Raymond Eddé. Il a notamment souligné sur ce plan que « Raymond Eddé était et demeure jusqu'à présent un homme d'État par excellence ». « Pas n'importe quel État cependant, mais l'État de droit, précisément, a-t-il souligné. Je ne dis pas l'État de la loi, car les dictatures publient des lois à travers lesquelles elles contrôlent, comme bon leur semble, éternellement leurs peuples. »
M. Eddé a rendu hommage à trois personnalités, qui, selon lui, « ont œuvré pour l'édification de l'État : Michel Chiha, qui a joué un rôle historique dans l'adoption de la Constitution et du système parlementaire au Liban sur base d'une représentativité équitable de toutes les communautés du pays, Fouad Chéhab qui a entamé réellement la mise en place de mécanismes de reddition de compte sans lesquels un État n'a aucun sens, ainsi que Raymond Eddé, qui a lutté avec patience et détermination pour la création d'un État de droit. Cela s'est traduit notamment dans le cadre de sa présence à la Chambre, où il était un brillant parlementaire, pris en exemple, et qui n'avait pas d'égal même dans les pays occidentaux connus pour leur vieille tradition parlementaire ».
L'ancien ministre de la Culture a noté que « Raymond Eddé demeurera, aussi bien dans la conscience des Libanais que dans leur mémoire, un éminent symbole ayant permis de renforcer la capacité de notre société libanaise à lutter contre l'unilatéralisme, l'extrémisme et le terrorisme. Il restera le synonyme de l'espoir et du rêve ».
Et Michel Eddé de conclure : « Raymond Eddé a rêvé d'un Liban libre, véritablement indépendant et éternellement démocratique. Il a rêvé d'une économie libérale à la croissance rapide, d'un pays-phare en matière de science, de culture et de créativité, d'un État solide, d'une structure sociale particulière ayant pour base le pluralisme communautaire et culturel dans un environnement multiconfessionnel édifié sur une démocratie dont l'essence est la reconnaissance du droit à la différence et l'acceptation de l'autre. »
Liban
Michel Eddé : Le Amid disparu demeurera dans la conscience et la mémoire des Libanais
OLJ / le 01 juin 2015 à 01h42
commentaires (2)
HONNEUR À SA MÉMOIRE... MAIS SANS EXAGÉRATION...
LA LIBRE EXPRESSION
17 h 31, le 01 juin 2015